Max Pacioretty maintient qu'il est en désaccord avec la suspension que lui a infligée Brendan Shanahan et continue de déplorer «l'énorme zone grise» qui règne à l'égard des mises en échec illégales.

Mais maintenant qu'il est admissible à un retour au jeu, contre les Blue Jackets de Columbus, il compte ajuster son niveau de robustesse.

«Je risque de modifier un peu mon style de jeu, même si je dois quand même m'efforcer de terminer mes mises en échec, a expliqué Pacioretty. Mais c'est tout à fait naturel que j'aie désormais cette suspension-là en tête. Je veux jouer, je ne veux pas rester inactif parce que je suis suspendu!»

Après trois matchs d'inactivité, l'Américain de 23 ans est impatient de reprendre le collier.

«Les gars se sont moqués de moi en disant que j'étais en vacances en Californie, mais j'ai travaillé aussi fort qu'eux», a-t-il assuré.

Hier, il formait un trio avec Brian Gionta et... Andreas Engqvist.

Eh oui, Andreas Engqvist. Le Suédois, qui soignait une blessure au bas du corps, a comblé le temps d'un exercice l'absence de Tomas Plekanec, dont la conjointe Lucie vient de donner naissance à un garçon.

La présence de Plekanec contre les Blue Jackets de Columbus n'est toutefois pas compromise. Tant et si bien qu'Engqvist a été cédé aux Bulldogs de Hamilton au courant de l'après-midi.

Tout cela pour dire que Pacioretty a été séparé de David Desharnais et Erik Cole, avec qui il évoluait depuis plusieurs matchs.

«Dans nos trois dernières rencontres, j'ai aimé la combinaison Cammalleri-Desharnais-Cole, a expliqué Jacques Martin. La possibilité d'insérer Pacioretty ou encore Andrei Kostitsyn à cet endroit nous donne de la flexibilité et une saine compétition. Car les gars doivent travailler pour mériter leur temps de glace.»

Un autre palier pour Desharnais?

Le rendement de David Desharnais sur la côte Ouest a peut-être contribué à la décision de l'entraîneur de ne plus le faire jouer avec deux ailiers de puissance.

Car le petit joueur de centre donne des signes suggérant qu'il est maintenant capable de tenir tête aux meilleurs joueurs adverses lorsque le Canadien évolue à l'étranger.

Opposé à Ryan Getzlaf à Anaheim, son trio n'a été sur la glace pour aucun des quatre buts des Ducks. À San Jose, Desharnais a tenu tête à Joe Thornton, capitaine des Sharks. Et contre les Kings, samedi à Los Angeles, il n'y a pas eu de dommages lorsqu'il a eu Anze Kopitar dans les pattes.

«Je ne sais pas si je viens de franchir une nouvelle étape, mais c'est sûr que ça me donne confiance de savoir que je suis capable d'être compétitif contre ces gars-là», a expliqué Desharnais.

«À l'étranger, l'entraîneur adverse nous oppose des trios plus forts, et c'est certain que c'est différent de jouer contre des troisièmes et quatrièmes trios. Mais c'est agréable de se faire donner de nouveaux défis... et d'être capable d'y répondre!»

Jacques Martin, qui a rappelé que Desharnais était avec l'équipe depuis moins d'un an, a salué sa méticulosité et son engagement à devenir meilleur.

«L'organisation l'aime et j'ai confiance en lui, a lancé Martin. À San Jose, sur notre troisième but, il a battu Thornton derrière le filet. Si j'avais été l'entraîneur des Sharks, je n'aurais pas été content.

«Par contre, sur le but égalisateur, il a manqué sa couverture. Donc, ça va et ça vient. Mais il continue de s'améliorer.»