Ce n'est certes pas de cette façon que le Canadien souhaitait amorcer son voyage de trois matchs en Californie. Mercredi soir à Anaheim, contre des Ducks qui sont pourtant en avant-dernière place dans l'Association de l'Ouest, le Canadien s'est écrasé de lamentable façon, au point d'échapper ce match supposément «facile» par la marque de 4-1.

Par où commencer? Probablement par les unités spéciales, car c'est clairement là que ça s'est joué. Les Ducks ont réussi deux buts en avantage numérique, tandis que le Canadien, fidèle à ses mauvaises habitudes, a été blanchi dans de telles circonstances, avec une fiche de 0 en 7.

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Mais ce n'est pas seulement sur les unités spéciales que le CH a été nul mercredi soir; il a été nulle un peu partout, dans sa zone, dans la zone ennemie, et quoi encore.

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Andrei Kostitsyn avait pourtant permis au club montréalais de prendre une avance de 1-0 à 3:10 de la première, complétant un beau jeu de messieurs Plekanec et Gionta. Mais ce fut le seul moment de bonheur pour le CH. Ryan Getzlaf a fait 1-1 avec un but douloureux pour les visiteurs en fin de première.

«C'est le but qui nous a fait le plus mal, a tenu à dire l'entraîneur Jacques Martin. On a perdu notre rythme à partir de ce moment-là, c'est là qu'on a senti que le vent avait tourné en leur faveur.»

Ensuite, Devante Smith-Perry a fait 2-1 Ducks à 6:06 de la deuxième. Corey Perry a ajouté le troisième but de sa bande en troisième période, et à ce moment, c'était déjà la fin des émissions. Les Ducks ont complété dans un filet désert à la fin.

Heureusement pour le Canadien, seulement 13 237 spectateurs (et on aurait dit qu'ils étaient encore moins nombreux que ça) ont assisté à ce «spectacle», dominé par les locaux d'un bout à l'autre.

Le Canadien doit maintenant affronter les Sharks à San Jose jeudi soir, pour finir le voyage en Californie avec un match chez les Kings à Los Angeles, samedi en journée. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour apporter des correctifs...

«Avec trois avantages numériques de suite en première période, on avait besoin d'un but, a ajouté Jacques Martin. La différence, ce fut les unités spéciales. On a de la difficulté avec la position à la pointe, avec la position de quart-arrière si on veut. Il faut savoir mieux faire circuler la rondelle.»

Le jeune Louis Leblanc, qui en était mercredi soir à son premier match chez les grands de la LNH, gardera malgré tout un bon souvenir de la soirée. Il n'a été employé que très rarement, devant se contenter de 7:52 de jeu en tout, mais au moins, ses parents étaient dans la place.

«C'est Erik Cole qui m'a demandé si mes parents allaient être là... Il m'a passé sa carte de crédit, et il m'a dit de m'arranger pour qu'ils soient là! Ça vous montre le genre de gars qu'il est. Je ne vais jamais oublier ce soir-là, j'ai adoré mon expérience.»

Peut-être plus que le gardien réserviste Peter Budaj, qui se retrouve avec une fiche de 1-3 cette saison. Il a fait face à 27 tirs des Ducks.

Les joueurs du Canadien, eux, n'ont pas été très forts en tirs, avec seulement 20 au total. En troisième période, leur premier tir est survenu après 15 minutes de jeu...

Non, ce n'est pas comme ça qu'on gagne des coupes Stanley.