Les étoiles ont commencé à s'aligner pour le gardien Curtis Sanford, le 1er juillet dernier.

À l'ouverture du marché des joueurs autonomes dans la LNH, Sanford avait en main la liste des organisations qui pouvaient être intéressés à ses services. Les Blue Jackets de Columbus n'en faisaient pas partie.

Mais la décision de joindre les Blue Jackets s'avère judicieuse pour lui.

«Rendu à mon âge, vous ne savez pas trop ce qui vous pend au bout du nez, ce que les équipes pensent de vous, a dit Sanford cette semaine. Pour être honnête, je n'avais même pas pensé que les Blue Jackets pouvaient être intéressés.

«C'est un choix que j'ai fait qui, avec le recul, a bien tourné. Je suis heureux de l'avoir fait.»

Sanford connaît bien l'entraîneur des Jackets, Scott Arniel, et l'entraîneur des gardiens, Ian Clark, et il a saisi l'occasion de parapher un contrat à deux palliers de salaire. Il a été établi clairement qu'il serait le gardien numéro trois de l'organisation, et qu'il commencerait la saison chez les Falcons de Sprinfield, dans la Ligue américaine de hockey.

Pour dire la vérité, c'est exactement ce que le vétéran âgé de 32 ans s'attendait, après avoir passé les deux dernières saisons et demie dans les rangs mineurs.

Il avait, pour la dernière fois, été dans la LNH dans l'uniforme des Canucks de Vancouver, comme réserviste, avant d'être retourné dans la Ligue américaine en 2009. Au cours des deux saisons précédentes, il avait évolué au sein de l'équipe-école du Canadien, les Bulldogs de Hamilton.

Fort d'un bagage de plus d'une centaine de matchs dans la LNH, il a continué de croire qu'il pouvait refaire surface dans la LNH, et c'est ce qu'il démontre depuis quelques semaines déjà.

Le gardien numéro un Steve Mason éprouvant des problèmes et son adjoint Mark Dekanich étant blessé à l'aine, Sanford s'est vu offrir une chance inespérée, qu'il n'a pas ratée.

Avant d'affronter les Canucks mardi, Sanford n'avait pas cédé plus de trois buts dans un match, montrant un dossier de 3-1-2, avec une moyenne de buts accordés par rencontre de 1,38 et un taux d'efficacité de 94,7%.

«C'est bizarre, je suis tout autant à l'aise et confiant que quand je joue sur une base régulière dans la Ligue américaine, a-t-il mentionné.

«Ça fait longtemps que je n'ai pas joué dans la Ligue nationale, mais j'estime que les deux saisons que j'ai passées à Hamilton m'ont réellement aidé.

«J'ai acquis de la maturité et j'ai pu améliorer plusieurs aspects de mon jeu que j'avais besoin de peaufiner.»

Le rendement de l'Ontarien natif d'Owen Sound est une des explications au redressement quelconque des Blue Jackets, pitoyables en amorce de campagne avec une fiche de 2-13-2.