Sidney Crosby sait comment composer avec la pression qui accompagne les attentes élevées.

Ce genre de pression, il la connaît depuis qu'il a l'âge de 13 ans. Il l'a connue à ses débuts dans la LNH en 2005 à 18 ans, puis à 22 ans lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010.

Mais même Sidney Crosby n'a jamais composé avec ceci: la pression de ne pas savoir exactement à quoi s'attendre.

Ce qui devait être un match de routine de novembre, un lundi soir à Pittsburgh contre les Islanders de New York, a été transformé un duel des plus attendus quand les Penguins ont révélé dimanche que Crosby jouerait après une absence de plus de 10 mois à cause d'une commotion cérébrale.

Soudainement, des billets qui se vendaient à 150$ sur internet avaient doublé et triplé en valeur.

«Ç'a été long», a déclaré Crosby pendant que des dizaines de journalistes créaient un bouchon de circulation autour de lui après la séance d'entraînement de lundi matin. «Je n'ai jamais été absent du hockey pendant aussi longtemps, alors je suis tout simplement excité de pouvoir jouer à nouveau.»

Malgré la convocation de dernière minute, des équipages télé et des journalistes provenant de deux pays ont défilé au Consol Energy Center, lundi, avides d'écouter chacun des mots prononcés par Crosby, et d'analyser chacun de ses tirs et tours de patinoire.

Tout le monde voulait voir Crosby à nouveau. En situation de match cette fois. Même le principal intéressé a dit avoir hâte de voir la suite des choses.

«Quiconque a connu ce genre de situation et raté une longue période de temps cherche à s'assurer de s'impliquer dans le jeu très tôt et de rechercher cette première mise en échec, a noté Crosby. Peut-être devient-il alors nécessaire de prendre l'initiative toi-même. Mais quiconque a connu cette situation sait qu'il y a aussi une période d'adaptation avant de retrouver ses repères.

«J'ai essayé de ne pas penser à la période de temps qu'il faudrait pour guérir, mais les mois continuaient de s'additionner, a dit Crosby de sa longue convalescence. C'est derrière moi maintenant et j'ai hâte de commencer.

«C'est quelque chose auquel j'ai pensé beaucoup au cours des 10 derniers mois, alors c'est pas mal excitant, a-t-il par ailleurs dit de son retour tant attendu. Tu n'es pas toujours aussi nerveux comme ça avant un match. Mais pour ce match-ci, je reconnaît que je suis anxieux et excité.»

Le plus dur est maintenant chose du passé, a lancé Crosby. Les longues séances d'entraînement sans espoir de jouer, c'est maintenant fini.

«Maintenant, c'est la partie facile. Il s'agit juste d'aller jouer», a-t-il souligné.