Jacques Martin le dit souvent: quand le Canadien joue à sa manière, il gagne.

Aucun doute, le Canadien a joué à sa manière, samedi soir au Centre Bell. Contre des Rangers de New York qui venaient pourtant d'en gagner sept de suite, les joueurs du ch ont bloqué autant de tirs qu'ils en ont accordé (17), les unités spéciales ont fait leur travail (deux buts en avantage numérique, pas un seul but accordé à 4 contre 5), et Carey Price, même s'il n'a été que très peu menacé, a fait les arrêts quand il le fallait.

Ceci explique cette victoire de 4-0 contre les Rangers de New York, samedi soir.

«C'est le style qu'on a depuis quelques années, a expliqué le capitaine Brian Gionta. Quand nous jouons de manière responsable en défense, quand nous faisons le travail dans notre propre zone, ça force les équipes adverses à prendre des chances.»

En d'autres mots, c'est le fameux «système» de Jacques Martin qui a été mis en évidence, et qui a contribué à étouffer l'attaque des Rangers. Au fait, les gros canons new-yorkais ont été bien tranquilles, particulièrement Brad Richards, qu'on n'a pas vu de la soirée.

Pour le Canadien, le triomphe de samedi est encore plus impressionnant si l'on considère que les vétérans Hal Gill et Jaroslav Spacek, toujours incapables de patiner, n'y étaient pas.

«Avec ce style de jeu, si on se fait avoir, c'est parce que l'autre équipe a réussi un gros jeu, a résumé le vétéran défenseur Josh Gorges. On a des blessés présentement, et on sait qu'on peut compter sur nos jeunes joueurs pour prendre le relais. Les attaquants aident aussi. Et quand Carey est à son mieux, il est comme un troisième défenseur à l'arrière, de la manière dont il contrôle la rondelle et s'en débarrasse par la suite.»

Jacques Martin, lui, n'a pas hésité à identifier les deux raisons principales de la bonne performance de sa bande contre les Rangers. «Nos unités spéciales et Carey Price... Carey ne jouait pas comme il joue présentement en début de saison.»

Le Canadien a battu un club qui allait très bien samedi soir, mais ce soir au Centre Bell, il va affronter un club qui va encore mieux: les Bruins de Boston, qui débarquent en ville le vent en poupe, eux qui ont gagné leurs huit derniers matchs.

«C'est toujours un affrontement de qualité quand on joue contre eux, peu importe la série de victoires ou de défaites qu'ils ont à ce moment-là, a expliqué Brian Gionta. On connaît très bien la rivalité entre les deux équipes.»

Josh Gorges, lui, s'attend à un autre match difficile contre les rivaux de Boston. «On sait ce qui nous guette quand ce sont les Bruins qui arrivent ici... Ça va nous prendre le même genre d'effort que samedi soir.»

En effet. Car le Canadien va probablement devoir se passer de messieurs Gill et Spacek une fois de plus, selon ce qu'a laissé entendre Jacques Martin.

Après le match de ce soir, le Canadien complétera sa semaine avec des rencontres en Caroline, à Philadelphie, puis avec un match samedi soir au Centre Bell contre les Penguins de Pittsburgh.

«On a du succès quand on joue du bon hockey simple, a fait savoir Josh Gorges. C'est ce qu'on veut offrir: un style qui est en premier axé sur la défense. Si on est capables de tenir notre bout, Carey va faire les arrêts.» Non, la recette des Montréalais ne semble pas trop compliquée. Reste à voir s'ils pourront continuer à l'appliquer avec succès...