Le Canadien retrouve les Rangers de New York, samedi au Centre Bell, des Rangers à qui il avait donné pas moins de neuf avantages numériques dans une défaite de 5-3.

En plus de miser sur Brad Richards et Marian Gaborik, il y a fort à parier que l'entraîneur John Tortorella tentera de prolonger à huit la série de victoires de son équipe en exploitant la défensive inexpérimentée du Canadien.

Car le ch sera forcé d'aligner la même « verte ligne bleue » qu'on a vue lors des deux dernières rencontres.

Hal Gill, mis à mal par une coupure qui s'est infectée et qui a dégénéré, a reçu son congé d'hôpital mais ne sera pas en uniforme samedi.

«Je ne sais pas s'il pourra patiner (samedi), mais nous aimerions pouvoir ajouter un peu d'expérience lundi», a admis Jacques Martin au terme d'une rencontre d'équipe à laquelle Gill a assisté.

«On peut se débrouiller avec les défenseurs qu'on a», a ajouté du même souffle l'entraîneur.

Mais pour combien de temps encore?

Markov: pas avant décembre

Le Tricolore a six matchs à disputer d'ici la fin novembre et le sixième marquera le début d'un voyage de trois rencontres en Californie.

«Je n'ai pas de nouvelles d'Andrei Markov, mais je doute qu'il soit de ce voyage, a admis Martin. Il vient à peine de recommencer à pratiquer, il ne sera pas prêt avant la Californie.»

C'est donc dire que l'équipe jouera sans lui pour six autres matchs au moins... sinon neuf.

«Les seuls défenseurs qu'on pourrait potentiellement revoir avant ça sont Gill et Jaroslav Spacek», a précisé l'entraîneur.

Ce dernier, qui est blessé au haut du corps, a patiné en survêtement, vendredi, et semble à l'abri d'une absence prolongée. Quant à Chris Campoli, qui soigne une blessure à la cuisse, il patine mais n'est pas encore prêt à rejoindre l'équipe.

Le soutien des attaquants

S'il fallait que la vulnérabilité de la défense entraîne de mauvais résultats lors des deux prochaines semaines, l'équipe se retrouverait en sérieuse difficulté au classement. Le retour anticipé de Gill et Spacek au cours des prochains jours risque toutefois d'éviter à Pierre Gauthier d'aller chercher du renfort à court terme.

En attendant, tant que Josh Gorges et P.K. Subban seront les deux arrières les plus expérimentés, le soutien des attaquants à leurs défenseurs sera primordial.

Après tout, comme l'a noté Gorges, le Canadien est toujours à son mieux lorsque les attaquants se replient et que l'équipe joue de façon serrée dans sa zone.

«Quand on n'est pas entièrement concentrés, ça devient laid: les gars ont l'air de ne plus être sur la même longueur d'onde et parfois, ont même l'air de ne pas batailler, a soutenu Gorges. Mais c'est plutôt qu'ils se créent leur propre agenda et essaient des choses en dehors de notre système de jeu. Alors on s'éparpille, comme on l'a vu jeudi contre les Islanders.

«On a cru que de se présenter là-bas suffirait à ce qu'on nous donne deux points, mais on a omis de faire ce qu'il fallait pour gagner.»

Résultat: le ch a gardé la porte ouverte aux Islanders durant toute la soirée, donnant plus de 12 chances de marquer à l'adversaire pour la première fois depuis le revers à Pittsburgh, le 20 octobre.

Pareilles largesses ne peuvent se produire face aux Rangers.

St-Denis tient bon

Si Alexei Emelin et Raphael Diaz ont connu une soirée difficile à Long Island, Frédéric St-Denis ne s'est pas trop mal tiré d'affaire.

«Il semble toujours faire le bon jeu», a noté Gorges, qui entendait profiter de la journée de vendredi pour passer plus de temps avec lui.

St-Denis, lui, est heureux jusqu'ici de son expérience. Il s'acquitte bien de sa tâche... même si la marche est haute.

«La vitesse d'exécution n'est pas comparable à la Ligue américaine, les passes transversales sont nombreuses, les passes sont sur la palette, et le jeu est constamment en mouvement, a-t-il observé. C'est donc important de maintenir un bon positionnement, sinon l'adversaire va t'en faire payer le prix.»