Si le Canadien a rappelé l'attaquant Aaron Palushaj des Bulldogs de Hamilton, mercredi matin, c'est surtout par mesure préventive à la veille de matchs à Phoenix et Nashville.

«Nous partons loin de chez nous et nous voulons être sûrs que nous aurons assez de joueurs sous la main, car tant Andrei Kostitsyn que Scott Gomez sont réévalués au jour le jour», a expliqué Jacques Martin.

Si l'entraîneur est à la recherche d'un peu plus de punch à l'attaque, il pourrait aussi insérer Palushaj à la place de Michael Blunden. Ce dernier n'a effectué que trois présences, pour un grand total de 44 secondes d'utilisation, dans un match où l'équipe n'avait que 11 attaquants à sa disposition.

Kostitsyn et Gomez ont pris part au voyage dans l'Ouest - tout comme le défenseur Andrei Markov - mais on ignore encore s'ils pourront prendre part au match.

L'ailier Michael Cammalleri, pour sa part, devrait être de la formation, mais il boitait encore, mercredi matin, après avoir encaissé un contact de genou à genou, en première période du match de mardi, face aux Oilers d'Edmonton.

Cela a gêné son coup de patin pour le reste de la soirée et le principal intéressé espère qu'il n'en traînera pas de séquelles.

Quand le gardien se lève

Le Canadien s'est encore buté, mardi, à un gardien en grande forme, et il a choisi de ranger le revers de 3-1 dans le même rayon que les défaites subies aux mains des Sabres de Buffalo et des Panthers de la Floride. Dans ces deux matchs-là aussi, les gardiens Ryan Miller et Jakob Markstrom s'étaient dressés devant le Tricolore.

«Nikolai Khabibulin a un taux d'efficacité de ,964, c'est pas mal fort, a convenu Jacques Martin. On a eu de très belles chances, mais il a fait de gros arrêts. Ce n'est pas que nous n'avons pas été efficaces.

«À l'instar des matchs contre Buffalo et la Floride, nous n'avons obtenu aucun point, mais ce n'était pas à cause d'un manque d'effort ou d'exécution.»

Si le Tricolore semble avoir souvent rendez-vous avec des gardiens en pleine possession de leurs moyens par les temps qui courent, cela ne s'annonce guère plus aisé, jeudi, face à Mike Smith, le gardien qui a pris la relève d'Ilya Bryzgalov chez les Coyotes de Phoenix. Smith est invaincu en temps réglementaire à ses six derniers départs.

Pour retrouver la voie du succès, le Canadien devra impérativement trouver le moyen de convertir ses chances avec plus de régularité. Ça commence avec l'avantage numérique, l'arme ultime pour faire pression sur l'adversaire, mais aussi pour ramener la confiance au sein des marqueurs plus naturels d'une équipe.

«Le match de mardi est celui où nous avons eu le plus de chances de marquer sur le jeu de puissance... mais ce sont eux qui ont marqué», a rappelé Martin, qui n'a pas voulu lancer la pierre à Tomas Plekanec pour le coûteux revirement qu'il a commis à la pointe.

«Il est en ce moment notre joueur qui est le plus proche d'être un quart-arrière, a plaidé l'entraîneur. En revoyant la reprise, je crois qu'il a fait le bon jeu, qu'il avait une bonne idée. Ça a seulement été une mauvaise exécution.»

Les chances de marquer en supériorité numérique pourraient se faire plus rare à Phoenix car les Coyotes forment l'équipe la moins punie du circuit avec une moyenne de seulement neuf minutes de pénalité par match.