Pour emprunter un bon vieux cliché, Éric Bélanger aime ce qu'il voit.

Bélanger, un vétéran de 33 ans qui a dû se promener un peu partout au cours des deux dernières saisons (Minnesota, Washington, Phoenix), a enfin trouvé un peu de stabilité cet été en disant oui à un contrat de trois ans avec les Oilers d'Edmonton. Le joueur québécois a choisi son nouveau club en regardant de près la composition de l'équipe.

Il n'a pas hésité longtemps.

«Une des raisons, en effet, c'est que j'ai vu le potentiel qu'il y a ici, a-t-il dit hier, avant le match entre les Oilers et le Canadien au Centre Bell. Il y a beaucoup de talent dans notre équipe, et en plus, la direction m'a fait savoir que j'allais être un des rouages importants de l'équipe. Ça m'a poussé à accepter leur offre.»

Les Oilers connaissent un bon départ, mais Bélanger, lui, va moins bien. En incluant le match d'hier soir, il n'a qu'un seul point à sa fiche.

«Les occasions de marquer sont là, a-t-il expliqué. Ce n'est qu'une question de temps, selon moi. Notre trio provoque des choses. On m'utilise de toutes les façons, en avantage numérique, en désavantage numérique. C'est parfait pour moi, j'ai fait ça toute ma carrière.»

En attendant d'amasser des points, Bélanger observe avec intérêt le travail de ses jeunes coéquipiers, qui l'impressionnent au plus haut point. Il assume aussi un rôle de grand frère auprès de certains jeunes, dont le centre Ryan Nugent-Hopkins.

«Il est assis à côté de moi dans le vestiaire... C'est un gars qui pose beaucoup de questions. Je ne vais pas lui dire quoi faire, je lui ai déjà fait savoir. Mais s'il a des questions, je suis là pour lui.»

Au fait, est-ce que ces nouveaux Oilers sont un peu comme ceux du début des années 80, qui allaient devenir la puissance que l'on sait? Selon Bélanger, il faut éviter de s'emporter avec les comparaisons.

«Il ne faut pas exagérer, la saison est encore bien jeune... Et puis, le hockey des années 80 n'est pas le hockey d'aujourd'hui. C'est bien différent. À l'époque, il y avait un grand écart entre les bonnes équipes et les moins bonnes. Aujourd'hui, n'importe qui peut battre n'importe qui.»