Josh Gorges redoutait la longue période d'inactivité du Canadien et l'espèce de léthargie qu'on observe parfois chez les équipes qui n'ont pas joué pendant plusieurs jours.

«Heureusement, nous avions beaucoup de vigueur en début de match et nous étions premiers sur la rondelle, a-t-il indiqué. Ça s'est compliqué en troisième période parce qu'on s'est assis quelque peu sur notre avance à trop vouloir la protéger. Mais c'était un bon effort de l'ensemble de l'équipe.»

Le Canadien a su résister à l'avantage numérique des Sénateurs d'Ottawa, dont l'efficacité pointait au premier rang de la ligue avant le match à 28,9%.

C'est en neutralisant leur arme de prédilection que le Tricolore est parvenu à maintenir son avance, entre autres dans les deux dernières minutes de la rencontre, alors que Gorges était au cachot.

«Nous avions consulté des extraits vidéo de leur avantage numérique et nous savions que nous devions leur mettre de la pression à la ligne bleue et les forcer à envoyer la rondelle en fond de territoire», a expliqué Jaroslav Spacek, qui était sur la glace dans les derniers instants du match, alors que le CH se défendait à six contre quatre.

«Nous étions immédiatement sur leur dos et avons gagné les petites batailles dans les coins de patinoire.»

«On a gardé les Sénateurs à l'extérieur de l'enclave et ce n'est pas arrivé trop souvent qu'ils aient eu le milieu de la glace à leur disposition», a renchéri Gorges.

Moins de punitions S.V.P.

L'entraîneur-chef Paul MacLean insistait avant le match sur la discipline de ses hommes, les plus punis du circuit. Les Sénateurs avaient en effet écopé avant le match de 64 infractions mineures, soit 15 de plus que le Tricolore. Treize d'entre elles avaient été des punitions pour avoir cinglé.

«Notre infériorité numérique connaît des ennuis parce qu'on donne à chaque match six ou sept attaques à cinq à l'adversaire, expliquait MacLean. Il faut qu'on arrive à réduire ce nombre de moitié.»

Les Sénateurs ont en effet été plus disciplinés, et leur unité d'infériorité numérique a répondu de belle façon en marquant le seul but de l'équipe.

Après la rencontre, c'est dans le camp du Canadien que l'on parlait de réduire le nombre de pénalités.

«On aimerait en éliminer quelques-unes car on se complique la vie à force d'écouler autant de temps en infériorité, a déploré Carey Price. Si on élimine ça de notre jeu, tout sera de meilleur augure.»

P.K. Subban a écopé de deux autres punitions mineures au cours du match. Le jeune défenseur est celui qui s'est vu décerner le plus d'infractions mineures parmi tous les joueurs du Canadien l'an passé, et il est malheureusement en excellente position pour répéter cette année.