Le Canadien s'est offert un bon traitement anti-rouille en chemin vers Ottawa. Jouant son premier match en six jours, il a bien secoué son manque de synchronisme, tant et si bien que ce sont les Sénateurs d'Ottawa qui ont eu l'air le plus empêtré en première moitié de match.

Le temps que les Sénateurs retrouvent leurs repères, le Tricolore avait pris une avance de deux buts, avance que les Sénateurs n'ont jamais pu effacer.

Marque finale: 2-1 Canadien.

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«Il y avait de la rouille, nous l'avons senti, mais c'est normal que ça nous ait pris un certain temps à l'évacuer», a indiqué Tomas Plekanec.

«Quand on ne joue pas pendant cinq ou six jours, il y a un tempo que l'on doit retrouver et ce n'est jamais facile, a ajouté Jaroslav Spacek. Mais ça a bien été à compter du milieu de la première période.»

Le Canadien a prolongé à quatre sa série de victoires, mais ça n'a pas été de tout repos pour les hommes de Jacques Martin, qui semblaient pourtant en voiture avant le troisième vingt. Ils avaient pris les devants 12-4 au chapitre des lancers lors de l'engagement initial, mais ont finalement été surclassés 34-26 par les Sénateurs.

Ces derniers avaient inscrit 22 de leurs 39 buts en troisième période et, fidèles à leurs habitudes, ils ont gardé leur meilleur effort pour la fin.

«C'est une équipe désespérée qui joue comme tel, a souligné Carey Price. Ils ont été capables d'aller chercher plusieurs victoires en troisième période parce qu'ils forcent beaucoup le jeu.»

Le Tricolore a néanmoins été en mesure de tenir le coup, ramenant finalement sa fiche à ,500... et celle des Sénateurs aussi, par le fait même.

«Ça fait du bien de remonter la pente quelque peu car on était vraiment insatisfaits de la façon dont les choses allaient, a avoué Price. On se sent un peu mieux maintenant. »

Erreurs coûteuses de Karlsson

Il est beaucoup question du jeune défenseur Erik Karlsson, qui trônait en tête des passeurs de la LNH avant les matchs de ce vendredi soir.

Le Suédois a certes un excellent flair à l'attaque, mais le Canadien a profité de ses carences en défense pour marquer ses deux buts.

À deux reprises, l'échec-avant soutenu du Tricolore est venu embêter Karlsson, le forçant à commettre un revirement.

Ça s'est d'abord produit en début de deuxième période quand David Desharnais lui a soutiré la rondelle à la gauche de Craig Anderson. Michael Cammalleri a saisi le disque et l'a immédiatement remis à Erik Cole, qui arrivait en trombe de l'autre côté du filet.

Ce trio-là venait d'être récompensé pour ses efforts, lui qui avait été jusque-là le plus dangereux de son équipe.

Le Canadien a doublé son avance lorsque Andrei Kostitsyn est venu ennuyer Karlsson derrière son filet. Le jeune arrière a alors eu une crampe au cerveau en faisant une passe parfaite à Lars Eller, fin seul dans l'enclave.

Eller aurait pu choisir de tirer, mais a préféré remettre à Kostitsyn, qui ne pouvait rater sa chance.

«Nos deux buts ont été le résultat d'un bon échec-avant et d'une bonne pression arrière», a expliqué Erik Cole, qui a ouvert la marque avec son troisième but en cinq matchs.

«Nous avons pu forcer des revirements rapides et faire des jeux au filet.

«Mais c'est Carey qui a tenu le fort ce soir et qui nous a permis de nous accrocher jusqu'à la fin.»

Attaque à cinq neutralisée

Les Sénateurs ont resserré l'écart en tout début de troisième quand Zack Smith a profité d'un mauvais changement chez le Canadien pour s'amener devant Price. Alimenté par Erik Condra, son revers d'un angle fermé est passé tout juste sous le bras de Price.

Pour le reste, le gardien de 24 ans a brillé de tous ses feux, aidant l'équipe à écouler quatre punitions devant le dangereux avantage numérique des Sénateurs.

On pense entre autres aux deux arrêts qu'il a réussis coup sur coup, en fin de deuxième période. Price a d'abord repoussé le tir de la pointe de Karlsson, puis il a rabattu avec son gant le revers flottant de Milan Michalek, qui tentait de profiter d'une cage en partie découverte.

Le Canadien s'envolait vers New York immédiatement après la rencontre en vue d'un affrontement face aux Rangers, samedi soir.

Il s'agira du premier match de la saison de Sean Avery, fraîchement rappelé par les Blue Shirts.