Six jours après avoir vaincu les Bruins de Boston, le Tricolore a enfin un match à se mettre sous la dent.

«Ça fait un bout de temps, n'est-ce pas? s'est exclamé Hal Gill. Je suis excité de jouer à nouveau, et c'est toujours mieux quand on se sent ainsi.»

Le Canadien est à Ottawa pour y affronter des Sénateurs qui, en début de saison, font fi des pronostics et étonnent avec une fiche de sept victoires et six revers.

Une part de leurs succès est attribuable à leur unité d'avantage numérique, qui présente un taux d'efficacité de 28,9% depuis le début du calendrier.

«Nous exerçons un excellent mouvement de rondelle et Sergei Gonchar et Erik Karlsson sont deux excellents quarts-arrières pour diriger l'attaque, a expliqué le centre Jason Spezza. Notre présence au filet, avec Milan Michalek et Colin Greening, est bien meilleure que par les années passées.»

«C'est notre responsabilité de ne pas écoper de punitions parce que les Sénateurs ont le meilleur avantage numérique de la ligue, a rappelé David Desharnais. Il faut être prudent des deux côtés et si nous nous retrouvons à avoir plus de supériorités numériques, ce sera à nous d'en profiter.»

Jacques Martin aime rappeler que les unités spéciales et le rendement des gardiens sont les deux facteurs primordiaux dans l'issue d'une rencontre. C'est la raison pour laquelle il a appelé ses hommes à la discipline avant ce match face aux Sénateurs.

Son homologue Paul MacLean hoche la tête car il insiste sur le même message, sauf que sa troupe est la plus indisciplinée du circuit. Les Sénateurs ont écopé de 64 infractions mineures cette saison, soit 15 de plus que le Tricolore. Treize d'entre elles ont été des punitions pour avoir cinglé.

«Notre infériorité numérique connaît des ennuis parce qu'on donne à chaque match six ou sept attaques à cinq à l'adversaire, a noté l'entraîneur des Sénateurs. Il faut qu'on arrive à couper ce nombre de moitié.»

Carey Price sera devant la cage du Canadien et fera face à Craig Anderson. Le match commence à 19h30.