Plusieurs joueurs ont déçu dans la première semaine du calendrier. P.K. Subban, Brian Gionta et Scott Gomez, entre autres, n'ont pas eu le départ escompté. Mais les amateurs avaient hâte de jauger l'impact d'Erik Cole chez le Canadien et, jusqu'ici, ils ont été déçus.

Jacques Martin a employé Cole moins de 15 minutes en moyenne lors des trois premiers matchs (14:27). L'ailier de 32 ans n'a pas été en mesure de s'inscrire au pointage et il affiche un différentiel de -1.

L'entraîneur a admis que son utilisation limitée, entre autres face aux Flames de Calgary, était liée aux nombreuses infractions.

« En première période, nous n'avons joué que 12 minutes à égalité numérique et ça devenait plus difficile de lui trouver du temps de glace », a expliqué Jacques Martin.

Ce que cela révèle, c'est qu'en dépit des récriminations des amateurs - et de celles qu'un jour, Cole exprimera peut-être lui-même - le Canadien n'est pas entiché à l'idée d'employer leur récente acquisition en supériorité numérique.

Le Tricolore a pris bonne note du fait que Cole n'a inscrit que trois de ses 26 buts l'an dernier en supériorité numérique. Il s'est classé sixième parmi les attaquants des Hurricanes pour l'utilisation moyenne en supériorité numérique. Idem l'année précédente.

Ce sont donc pour ses qualités à forces égales que Cole a été amené à Montréal.

« Cole apporte un élément à l'équipe, mais il n'est pas le sauveur », a tenu à rappeler l'entraîneur.

Le temps de se connaître

Cole, lui, réserve pour le moment son jugement et il analyse la situation de façon prudente. Après tout, l'équipe n'a joué que trois matchs...

« Je suis l'un des rares nouveaux à me joindre à l'équipe, nous a-t-il dit. J'avais vécu la même chose à Edmonton. C'est facile de s'insérer dans le groupe du point de vue de la chimie, mais sur la patinoire, il y a des habitudes qui ont été créées. Jacques est à l'aise avec certains joueurs qu'il connaît mieux et son niveau de confort avec moi va grandir avec le temps.

« Mais je ne suis pas sûr que les gens voient cela de cette manière, ajoute-t-il. Ils veulent que les attentes qui se sont créées depuis le 1er juillet deviennent réalité tout de suite. Or, il faut laisser les choses se placer et ça prend un certain temps.

« Alors quand les journalistes posent des questions là-dessus, ça m'amuse. Je le prends en riant.»

Pacioretty et Desharnais se retrouvent

Cole a obtenu deux opportunités pour le prix d'une, vendredi. Car en plus de pratiquer sur la deuxième vague d'avantage numérique, il a été jumelé à Tomas Plekanec et Lars Eller, une combinaison que l'on a vue en troisième période du match de jeudi face aux Flames de Calgary.

En fait, Jacques Martin a complètement remanié ses trios. Et sa combinaison la plus intéressante est probablement celle qui envoie Max Pacioretty à la gauche de David Desharnais et Andrei Kostitsyn.

Pacioretty et Desharnais ont connu beaucoup de succès avec les Bulldogs de Hamilton et ils sont heureux de renouveler l'expérience.

« J'ai joué quelques fois avec David la saison dernière dans des situations de quatre-contre-quatre et nous avions marqué quelques buts, a rappelé Pacioretty.

« Ce qui nous démarque, c'est notre compréhension l'un de l'autre. Nous nous parlons constamment et je pense qu'on arrive à faire parler Andrei (Kostitsyn) aussi ! Il rit, il a du plaisir avec nous, et si David et moi pouvons lui donner du temps et de l'espace, ça va lui permettre de décocher des lancers de qualité. »

En plus des changements de trio, Jacques Martin a secoué l'avantage numérique, qui n'a généré qu'un seul but en 13 opportunités lors des trois premiers matchs.

Parmi les formations à l'essai, Plekanec a été retiré de la pointe sur la première unité. Yannick Weber a pris sa place aux côtés de P.K. Subban pendant que Plekanec allait se poster le long de la bande, à mi-chemin en zone adverse, pour alimenter Desharnais et Pacioretty.

La deuxième unité d'avantage numérique était composée de Gomez, Gionta, Cole, Raphael Diaz et Alexei Emelin.