Les Flames de Calgary ne connaissent pas le début de saison qu'ils souhaitent, après avoir été une des meilleures équipes de la LNH après les Fêtes, la saison dernière.

«Nous avons joué comme des pieds dans nos deux premiers matchs», a avoué l'attaquant Alex Tanguay, mercredi, après la séance d'entraînement des Flames à Brossard.

L'équipe de Calgary, défaite 5-3 et 5-2 contre les Penguins de Pittsburgh et les Blues de St. Louis, respectivement, tente de recréer la poussée irrésistible qui l'a menée jusqu'aux portes des séries éliminatoires, en avril dernier.

«C'est ce que nous cherchons à accomplir, a mentionné Tanguay. Nous ne voulons pas nous retrouver à l'arrière du peloton, tôt dans la saison, comme ç'a été le cas la saison dernière.

«Nous ne sommes pas une équipe reconnue pour quitter les blocs de départ rapidement. Nous devons trouver une façon d'accumuler des points.»

Les Flames savent mieux que n'importe quelle équipe qu'on peut se sortir de la lutte pour l'obtention d'une place en séries en octobre et en novembre.

La saison dernière, ils avaient failli sauver leur saison, en savourant 29 victoires après les Fêtes, mais étaient tombés à court de trois points d'une participation aux séries.

C'est donc un groupe affamé qui va se présenter sur la glace du Centre Bell, jeudi, désireux de gâcher la soirée d'ouverture du Canadien.

Les Flames ont apporté peu de changements à leur formation au cours de l'été, si ce n'est l'échange qui a envoyé l'excellent défenseur Robin Regher aux Sabres de Buffalo. Ils ont par la suite tenté d'engager Brad Richards, mais ça n'a pas fonctionné. Ils se sont donc tournés vers Lee Stempniak, anciennement des Coyotes de Phoenix.

Tanguay file le parfait bonheur à Calgary, où les Flames lui ont consenti un contrat 17,5 millions $ US pour cinq ans, l'été dernier, après qu'il eut relancé sa carrière avec une saison de 69 points (22 buts).

Un goût amer

Mais l'athlète natif de Sainte-Justine, dans le comté de Bellechasse, garde un mauvais souvenir de son association avec le Canadien en 2008-09, surtout de la fin.

«C'est drôle, j'ai comme été un oublié à Montréal, a confié le patineur âgé de 31 ans. Ç'a été une fin bizarre pour moi. J'avais raté 32 matchs en saison régulière en raison d'une blessure à une épaule. J'ai hâté mon retour au jeu en séries éliminatoires, mais mon épaule était encore endolorie. J'ai joué deux matchs, et manqué les deux autres. Je m'attendais à ce qu'on me fasse une offre à l'été. J'estimais ne pas avoir connu une si mauvaise saison, avec presque un point par match (34 points en 50 matchs). Mais Bob Gainey et Pierre Gauthier ont décidé que je ne faisais pas partie des plans d'avenir. Ça m'a déçu et attristé un peu. Mais j'ai respecté leur décision.»

La saison suivante, dans l'uniforme du Lightning de Tampa Bay, Tanguay n'a amassé que 30 points et plusieurs observateurs disaient qu'il était sur le déclin.

«J'ai eu une année pourrie à Tampa, pour différentes raisons, a-t-il admis. Je me suis demandé si c'était la fin pour moi. Je savais que je pouvais encore jouer, j'avais confiance en mes aptitudes. Je me posais des questions sur ce qui se passait et comment je pouvais m'en sortir. Après cette saison-là, les frères Sutter, Darryl et Brent, m'ont fait confiance à Calgary, en mettant clairement les cartes sur table. Avec eux, je savais à quoi m'en tenir. Ç'a été une excellente décision pour ma carrière.»