Pour leur premier match en 15 ans, dimanche soir au MTS Centre, les Jets de Winnipeg ne pouvaient tomber sur un adversaire plus parfait: le Canadien de Montréal.

Parfait à cause de cette tradition qu'on ne peut ignorer, mais parfait aussi parce que le Canadien semble déjà faire figure de grand rival, ici à Winnipeg. Dans les rues du centre-ville, plusieurs partisans du club montréalais se promènent en maillot bleu, blanc et rouge, ce qui sert à rappeler que dans ce coin de pays, le CH a toujours été un club populaire.

«Le fait de disputer notre premier match contre un autre club canadien, ça va rendre la soirée encore plus spéciale, a laissé savoir l'attaquant Evander Kane dans le vestiaire des Jets samedi midi. Le Canadien est un club qui a une grande histoire. Ça ne pouvait mieux tomber.»

Le Canadien est un club qui a une grande histoire, oui, mais ce Canadien est aussi un club qui a un tas de problèmes. À commencer par tous ces blessés, qui se font de plus en plus nombreux.

Pendant ce temps, les Jets, eux, ont passé la semaine à se préparer pour leur grand match d'ouverture de demain soir, sans trop d'ennuis.

Voilà pourquoi on peut parler du Canadien comme d'un adversaire parfait, voire un peu facile...

«Ce ne sera pas facile, a répondu Claude Noel, l'entraîneur des Jets. Le Canadien a Carey Price, et s'il joue bien, on va se retrouver avec tout un défi devant nous.»

À tout le moins, les Jets auront assurément un avantage de taille dimanche soir: la foule. Bien sûr, leur MTS Centre est le plus petit aréna de la ligue, avec un peu plus de 15 000 sièges, mais si on peut déjà prévoir une chose, c'est ceci: dimanche soir, ces admirateurs-là, qui attendent patiemment le retour du hockey de la LNH depuis avril 1996, vont faire du bruit.

Beaucoup de bruit.

«Depuis que l'équipe est ici, tout le monde a souligné cette date du 9 octobre sur son calendrier, a expliqué Andrew Ladd, le capitaine des Jets. Tout le monde attend ce moment-là depuis longtemps.»

Evander Kane, comme tous ses collègues, prévoit une ambiance survoltée en début de match. Et pendant. Et après.

«Nous voulons nous servir de l'énergie de la foule, mais en même temps, il ne faut pas se laisser emporter par nos émotions», a-t-il ajouté.

Pour plusieurs membres des Jets, surtout pour ceux qui étaient aussi membres des Thrashers d'Atlanta il y a un an, l'accueil qui leur sera réservé dimanche soir risque d'être un énorme choc. Après tout, les Thrashers n'avaient pas l'habitude de jouer devant des salles combles bien souvent...

«Moi en tout cas, je n'ai jamais rien vu de tel, a conclu Evander Kane. Je n'ai rien vu de tel à Atlanta, ça, c'est certain. Imaginez, quand on a joué des matchs préparatoires ici en septembre, la place était pleine...»