Le Canadien est retombé dans ses mauvaises habitudes, jeudi à Toronto.

La saison dernière, les hommes de Jacques Martin ont «mené» dans la ligue avec 14 pénalités d'équipe, toutes des infractions commises pour avoir eu trop de joueurs sur la glace.

Celle qui a été imposée à l'équipe face aux Maple Leafs était due au fait que le Tricolore se défendait déjà à court d'un homme.

«Brian Gionta était pressé d'aider l'infériorité numérique et il a sauté trop tôt sur la patinoire tandis que Michael Cammalleri n'a pas démontré suffisamment d'urgence en rentrant au banc», a expliqué Jacques Martin.

Il s'agirait là d'une situation différente de celles auxquelles nous avons assisté la saison dernière lorsque, à la suite de manques de communication, deux joueurs sautaient sur la glace en même temps.

Manque d'intensité

Mais qu'il s'agisse d'erreurs de concentration ou de communication, on constate encore un certain déficit sur le plan de l'intensité.

«Une présence ne devrait pas être suffisamment longue pour qu'on s'exténue au point de se laisser glisser en rentrant au banc, soutient Hal Gill. C'est là toute l'idée d'avoir des présences franches qui commencent avec une entrée intense sur la glace et qui se terminent par une sortie intense.»

Malgré cette infériorité numérique de deux hommes qui a duré 1: 18, Gill, Tomas Plekanec et Josh Gorges ont aidé Carey Price à garder le match à un seul but d'écart. Malheureusement, le Canadien n'a pu s'inspirer de cette belle exécution pour la suite des choses.

«Il y a eu plusieurs changements de momentum durant ce match dont nous n'avons pas profité», a déploré Gill.

Pas d'humeur à commenter

La saison ne compte qu'un match et déjà Erik Cole se retrouve sous les feux de la rampe en raison de son utilisation mitigée. Mais, signe d'un changement imminent face aux Jets de Winnipeg, l'attaquant de puissance s'est retrouvé hier à la droite de Tomas Plekanec, pendant qu'Andrei Kostitsyn était muté à la troisième unité avec David Desharnais et Mathieu Darche.

«Je l'ai déjà dit souvent, je m'attends à ce que les trios changent de façon régulière», a mentionné Cole.

Dans les derniers jours, Cole s'était montré prêt à devenir un joueur d'équipe et à accepter le rôle qu'on lui confiait. Mais on sent clairement qu'il n'a pas le goût de commenter son utilisation sur une base quotidienne.

Cole n'a pas été plus bavard concernant sa quasi-absence en supériorité numérique depuis les derniers matchs préparatoires.

Jacques Martin, qui aime à rappeler que les unités spéciales ne sont pas l'affaire d'un seul joueur, a demandé plus de cohésion et de mouvement de rondelle à ses troupes.

«Il faut simplifier notre jeu, a renchéri Mathieu Darche. Normalement, le succès d'une attaque massive part d'un lancer de la pointe et de jeux rapides. Or, on a voulu faire trop de dentelle face aux Leafs. Après que Kostitsyn eut frappé le poteau, on s'est mis à chercher le jeu parfait.»