L'état de santé de Blair Betts, la nouvelle acquisition du Canadien, fait jaser avant même qu'il n'ait disputé son premier match avec le Tricolore.

Le centre de 31 ans, que Pierre Gauthier a réclamé au ballottage mercredi midi, a raté le match d'ouverture face aux Maple Leafs de Toronto, en raison d'une blessure au bas du corps.

«Je m'attendais à jouer quand je me suis présenté à l'aréna ce matin, a confié Betts. C'est dire combien les choses peuvent changer vite. J'ai un petit problème au bas du corps et la direction veut me faire examiner par les médecins pour s'assurer que tout est en ordre.

«Je serai réévalué [aujourd'hui] et j'aurai une meilleure idée à ce moment-là si je peux jouer dimanche à Winnipeg.»

Betts s'attendait à être du match inaugural en arrivant au Centre Air Canada, mais la direction de l'équipe a avisé Andreas Engqvist dès mercredi soir que ses services seraient requis.

Le grand Suédois avait été cédé aux Bulldogs de Hamilton quelques heures auparavant.

Tassé par les jeunes

Betts est reconnu comme un excellent joueur d'infériorité numérique et il pourrait être utile au Canadien... pourvu qu'il reste en santé.

Car l'attaquant de 6'3 et 210 livres a le corps usé. Il a entre autres été opéré à quatre reprises à l'épaule droite, la plus récente ayant eu lieu au moins de juin 2010.

«L'épaule est correcte», s'est-il limité à dire.

Betts a certes pu participer à 75 rencontres des Flyers la saison dernière, mais on raconte à Philadelphie que son état de santé a été préoccupant durant toute la dernière campagne. Or, selon lui, cela n'a pas été un facteur dans la décision des Flyers de le soumettre au ballottage.

«J'ai été un peu surpris par le geste des Flyers, mais je crois qu'ils ont été impressionnés par quelques bons jeunes joueurs durant le camp d'entraînement, estime-t-il. D'ailleurs, je n'ai pas joué beaucoup de matchs préparatoires.

«La possibilité d'être placé au ballottage m'avait effleuré l'esprit, mais on ne s'attend jamais vraiment à ce qu'une chose pareille arrive... jusqu'à ce qu'elle arrive. Une fois rendu, j'avais davantage le sentiment que je ne serais pas réclamé. Les 24 dernières heures passées en compagnie de ma famille ont été difficiles.»

Betts a retrouvé deux visages familiers chez le Canadien, puisqu'il a côtoyé Scott Gomez et l'entraîneur adjoint Perry Pearn pendant son séjour de quatre saisons avec les Rangers de New York.