Brendan Gallagher deviendra-t-il le premier joueur issu du junior canadien à décrocher un poste avec le Canadien depuis Guillaume Latendresse?

Le scénario semble bien peu probable compte tenu de la prudence qu'affiche le Canadien à l'égard de ses espoirs de moins de 20 ans. Mais au terme d'un autre match où Gallagher s'est distingué, la question se pose.

«Il a été l'un de nos meilleurs attaquants dans deux des trois matchs qu'il a joués, a reconnu Jacques Martin. Gallagher est très compétitif et, peu importe avec qui il joue, il aide son trio et devient un facteur.

«Ce qui est le plus encourageant, c'est sa faculté de générer des chances et d'aider ses coéquipiers.»

Scott Gomez, qui disputait un deuxième match sur le même trio que lui, s'est montré fort élogieux envers l'espoir de 19 ans.

«Il est passé proche en quelques occasions, mais ce que je retiens, c'est qu'il a des opportunités de marquer et que c'est lui qui se les crée, a expliqué Gomez.

«Je ne sais pas quel est son statut en ce moment, mais il est en train de se faire un nom.»

Ce que Jacques Martin disait en matinée n'a pas changé à la suite des événements de la soirée, à savoir qu'il est prématuré d'évoquer un essai de 10 matchs dont Gallagher, comme n'importe joueur d'âge junior, aurait droit avant de retourner chez les Giants de Vancouver.

En attendant, le principal intéressé profite de la tutelle de certains vétérans sympathiques à sa cause.

«Je ne le ne connaissais pas et j'ai vite appris à aimer sa façon de jouer», a dit Mathieu Darche, que Gallagher a relevé comme l'un des vétérans qui le soutenaient le plus.

«J'aime les joueurs qui sont compétitifs et qui ont du caractère, et c'est ce que ce jeune-là démontre. Tout comme Brian Gionta et Martin St-Louis, il montre que la taille n'est pas un problème. Il m'a surpris par sa façon de protéger la rondelle le long des bandes.

«À son premier match, il se débarrassait rapidement de la rondelle en avantage numérique. Je lui ai dit: "Tu as un bon coup de patin et des habiletés; ne fais pas comme moi en envoyant la rondelle dans le fond de la zone!"»

Tellement de blessures...

S'il y a un autre élément positif à retirer du revers face aux Bruins, c'est qu'aucun joueur ne s'est blessé!

Travis Moen et Ian Schultz n'ont pas terminé le match de samedi et leur statut était toujours nébuleux, dimanche. On sait que le Canadien procédera lundi soir à des réaffectations, mais les nombreux blessés risquent quand même d'en limiter le nombre.

Jacques Martin s'avoue incapable d'expliquer toutes ces blessures qui affligent le Tricolore.

«On en a parlé beaucoup à l'interne, a-t-il indiqué. Nous avons quatre joueurs qui récupèrent d'une blessure de l'année dernière (Markov, Eller, Leblanc, Fortier) et deux autres qui se sont blessés en s'entraînant cet été (Nattinen, Nash).

«Quant aux autres qui sont tombés au combat, c'est difficile à expliquer. On n'a rien fait de différent par rapport aux années précédentes, et l'an passé nous n'avions pas eu autant de blessures...»

À moins d'un changement inopiné à leur statut, le Canadien ne prévoit toujours pas que des joueurs comme P.K. Subban, David Desharnais ou Ryan White ratent le début de la saison.