Le Centre Bell est devenu hier le premier des 30 amphithéâtres de la LNH à se soumettre aux nouvelles normes de sécurité mises de l'avant par le circuit Bettman. Toutes les équipes devront d'y conformer avant la fin de la saison.

La modification la plus frappante, c'est le cas de le dire, se situe au niveau des baies vitrées. Les anciennes, faites de verre, ont été remplacées par des baies vitrées en plexi beaucoup plus flexibles - elles peuvent tanguer de 8 à 10 pouces - et pourront absorber une bonne partie des chocs.

La LNH espère ainsi endiguer plusieurs blessures à la tête et au haut du corps des joueurs.

«Traditionnellement, les baies vitrées de Montréal n'étaient pas celles qui pardonnaient le plus, a noté Erik Cole. On savait qu'elles étaient solides comme le roc. Mais elles nous donnent désormais beaucoup plus de jeu.»

«Avant, c'était comme frapper un mur de brique. Maintenant, on se sent presque rebondir comme dans un ring de boxe», a ajouté Michael Cammalleri.

Aux extrémités des bancs des joueurs, la bordure des baies vitrées a été arrondie. L'idée, lancée par l'analyste Dany Dubé, a fait son chemin du bureau de l'ancien président du Canadien Pierre Boivin jusqu'à celui de la LNH.

La Ligue a par la suite mandaté une firme de Vancouver pour en concevoir la réalisation. Ces baies vitrées arrondies sont assorties de ressorts qui, là aussi, aideront à absorber les chocs. Lors d'un impact, le corps aura tendance à rouler plutôt qu'à s'écraser sur la bande.

«L'idée est de toujours éviter les formes aplanies lorsqu'il y a un choc», explique Dany Dubé, qui est heureux de constater que la Ligue n'a pas tardé à apporter de tels ajustements.

«Je faisais partie du comité de compétition cet été et, lorsqu'on nous a présenté ces baies vitrées arrondies, j'ai été impressionné, a dit Cammalleri. Je suis content que la Ligue, de concert avec l'Association des joueurs, ait pris les initiatives nécessaires pour protéger les athlètes et assurer leur sécurité.»

La baie vitrée au-dessus de la porte menant au vestiaire du Tricolore a par ailleurs été enlevée. Cela a permis de reculer d'un pied et demi l'extrémité coussinée sur laquelle était allé s'échoir Max Pacioretty le 8 mars dernier.

«Quand un joueur sera frappé, il aura tendance à glisser sur la bande et ne sera pas arrêté par quoi que ce soit», explique Dany Dubé à propos de ce nouvel espace.

Dernière modification, les montants de couleur rouge reliant les bandes aux baies vitrées sont maintenant faits de caoutchouc. Les joueurs de grande taille éviteront des blessures aux côtes.