Brendan Gallagher a montré de beaux flashs à son premier camp professionnel l'an dernier.

Mais la vitesse de cet obscur choix de cinquième ronde en 2010 laissait à désirer, une lacune cruelle pour les joueurs de 5 pieds et 8 pouces et 174 livres comme lui.

Le jeune homme de 19 ans affiche la même fougue depuis l'ouverture du camp d'entraînement ce week-end, ses mains sont évidemment toujours aussi souples et, amélioration notable, son explosion sur patins est surprenante.

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Gallagher a brillé lors du second match simulé du camp, dimanche après-midi au complexe sportif Bell du Canadien à Brossard. Il a marqué le but égalisateur en fin de rencontre et provoqué le but gagnant d'Andreas Engvist avec une quarantaine de secondes à faire à la suite d'un bel échange avec Andrei Kostitsyn, inspiré lui aussi dimanche.

Fait encore plus significatif, il a provoqué des choses à l'attaque à chacune de ses présences et il s'est attiré les éloges de l'entraîneur Jacques Martin, qui distribue les compliments avec parcimonie, surtout quand il s'agit de recrues.

«Il me rappelle Brian Gionta, a mentionné l'entraîneur à propos de celui qui a marqué 44 buts en 66 matchs l'an dernier chez les Giants de Vancouver dans la Ligue junior de l'Ouest. Il n'est pas très gros, mais il est intelligent et il ne craint pas d'aller au filet. Il nous démontre beaucoup d'intensité et de talent. Il n'a pas été repêché dans les premières rondes, mais on a vu des joueurs de son gabarit devenir des joueurs d'impact sans être repêchés en première ronde. On n'a qu'à penser à Martin St-Louis. C'est emballant de voir un espoir se développer de la sorte et il devrait logiquement mériter un poste avec l'équipe junior canadienne.»

Gallagher, un monstre de pugnacité sur la glace, est timide et candide avec les journalistes. Charmant jeune homme.

«Je suis heureux de constater que mes efforts à l'entraînement portent fruits, a-t-il lancé. J'ai travaillé très fort à améliorer ma vitesse, non seulement en musculation pour accroître la force de mes jambes et de mon tronc, mais avec un entraîneur en patinage de puissance, Stephanie Hanlon. J'avais des lacunes techniques à corriger dans ma foulée.»

Bonne impression

Gallagher, 19 ans seulement, ne s'attend évidemment pas à demeurer à Montréal cet hiver, mais il laisser une impression favorable.

«Mes chances sont minces, je le sais, mais je veux prolonger mon séjour et surtout obtenir un premier contrat chez les professionnels. J'aimerais bien ensuite participer au Championnat mondial junior, j'avais été amèrement déçu d'être retranché l'an dernier, c'est la première fois que ça m'arrivait depuis que je joue au hockey.»

Ce jeune ailier droit originaire d'Edmonton n'est pas le seul petit attaquant au sein de l'organisation et il dit profiter des conseils de joueurs comme Brian Gionta et Mike Cammalleri.

«Martin St-Louis est mon idole de toujours, je me souviendrai toujours de sa performance lorsque le Lightning a remporté la Coupe Stanley il y a quelques années, mais j'ai toujours admiré Brian Gionta aussi, dit-il. Ils sont bons pour moi, ils me parlent beaucoup, ça m'aide énormément.»

En cette période où le dossier des commotions cérébrales ne cesse d'alimenter l'actualité, Gallagher se fait rassurant sur celle qu'il a subie en fin de saison dernière.

«Honnêtement, j'ai ressenti des symptômes pendant seulement une journée mais on m'a mis au repos pendant dix jours par mesure préventive car j'ai perdu connaissance lorsqu'on m'a frappé. Mais je me suis vite rétabli et je n'ai jamais ressenti d'effets négatifs par la suite.»

Une prédiction osée? Brendan Gallagher atteindra la LNH éventuellement et deviendra un redoutable marqueur...