L'entraîneur du Canadien, Jacques Martin, était un interlocuteur très écouté, hier, au Sommet du hockey québécois. Le coach a souri lorsqu'on lui a demandé son profil de joueur idéal. Craignait-il de donner trop d'indices?

« Dans le hockey d'aujourd'hui , la vitesse demeure l 'aspect le plus important. Mais la compréhension du jeu est primordiale aussi, car il s'agit d'un sport réaction, contrairement au football (et son système de jeu pré-établi). Le caractère du joueur est important également. On ne veut pas aller à guerre avec un joueur qu'on doit motiver à chaque match, doit venir de lui.»

En ce sens, la persévérance d'un joueur peut lui permettre de vivre plus facilement les épreuves négatives, comme les coupures de personnel. « Il y a des fois où nous n'avons pas de place en raison du trop grand nombre de contrats garantis, a mentionné Jacques Mar tin. Yannick Weber, Max Pacioretty et David Desharnais ont connu bons camps, mais nous ne pouvions pas les garder. Ils ont bien fait à Hamilton par la suite et nous avons pu les rappeler. C'est une leçon importante à tous les niveaux. La réaction du jeune à la coupure doit pas être trop négative.» L'entraîneur du Canadien a aussi parlé tactique.

« Les techniques d'enseignement ont beaucoup changé au fil des décennies, a-t-il expliqué. À l'époque, il y a 30 ans, les joueurs étaient stationnaires, l'attente était trop longue entre les exercices. Lors nos écoles de hockey estivales à Rigaud, nous séparons désormais les joueurs en trois groupes sur la glace et nous les soumettons à des exercices différents. Il y a deux entraîneurs par groupe de façon à donner plus de rétroaction au joueur. faut aussi fournir un encadrement positif aux joueurs.»

On a senti l'entraîneur du Canadien beaucoup plus détendu et volubile, n'ayant pas, pour une rare fois, à commenter des situations plus délicates portant sur son équipe...