Même lointaine, la menace d'un conflit de travail après la prochaine saison influence en ce moment la façon dont les équipes négocient les contrats.

«C'est sûr que les formations qui sont tout près du plafond salarial sont moins enclines à offrir des contrats à long terme», observe l'agent Allan Walsh.

Et ce n'est certainement pas le 1er juillet que les formations seront disposées à consentir ce genre d'entente.

«À mesure que les meilleurs joueurs signent des contrats de longue durée avec leur équipe, le marché des joueurs autonomes s'affaiblit chaque année», rappelle M.Walsh.

Quitte à naviguer vers l'inconnu, les joueurs aussi préfèrent jouer de prudence. De plus en plus de contrats garantissent qu'une bonne partie du salaire de la saison 2012-13 sera payée avant le 15 septembre. Ainsi, en cas de conflit de travail, ces joueurs-là seraient assurés de toucher un joli montant. Signé il y a quelques années, le contrat de Vincent Lecavalier prévoyait déjà un paiement forfaitaire de plusieurs millions avant le début de la campagne 2012-13.

«On avait vu le même phénomène avant l'échéance de la convention collective précédente», nous soulignait il y a quelques jours un dirigeant d'équipe.

Étrangement, deux directeurs généraux nous ont pour leur part assuré que l'échéance de la convention collective n'était pas un facteur dans les négociations de contrat.

«Je suis étonné qu'ils disent cela, car c'est au coeur de toutes les négociations», réplique l'agent David Ettedgui, qui négocie actuellement le contrat d'Alex Tanguay avec les Flames de Calgary.

«On essaie de garantir le plus d'argent immédiat.»