À la base, on doit parler d'un duel entre la force et la vitesse. Les Bruins de Boston ont atteint la finale de la coupe Stanley en raison de leur domination constante le long des rampes et leur jeu défensif hermétique mettant en vedette leur gardien Tim Thomas.

Pour les Canucks, c'est une question de vitesse, le genre de rapidité qui vaut un jeu de transition explosif et une pression constante sur l'adversaire. Et, comme les Bruins, les Canucks ont un gardien capable de corriger la majorité des impairs.

Évidemment, avec cette victoire en prolongation de 3-2, on dira que les Canucks sont avantagés parce que la vitesse et l'intelligence de jeu auront toujours préséance sur la force.

Sur le but de la victoire, Alexandre Burrows a mis à profit sa vitesse pour gagner sa bataille aux dépens de Zdeno Chara. D'ailleurs, les trois buts des Canucks ont été inscrits grâce à la vitesse.

Jeu de puissance

Les Bruins avaient été excellents en désavantage numérique lors du premier match en frustrant le meilleur jeu de puissance de la LNH en six occasions. Mais Claude Julien était conscient qu'il ne fallait pas tenter le diable.

Or, à la première occasion, les Canucks ont profité de l'avantage numérique pour ouvrir la marque. Avec Chara au cachot, les Canucks étaient en bonne position. Leur première unité, celle des frères Sedin et Ryan Kesler, a été incapable de marquer. Mais, pour avoir le meilleur jeu de puissance de la LNH, il faut nécessairement avoir une deuxième unité efficace. Et, Alexandre Burrows, avec l'aide de Chris Higgins qui a incité Andrew Ference à commettre un revirement à la faveur de Sami Salo qui a repéré Burrows.

Pourquoi Chara était-il au cachot? Encore une question de vitesse! Grâce à cet atout, Kesler a forcé Chara à commettre une infraction.

Décision heureuse

Incapable de gagner l'accès à l'enclave en première période, le travail des Bruins sur les rampes devenait aride. Cela n'a toutefois pas été le cas en période médiane.

Le trio de Milan Lucic, David Krejci et Nathan Horton a tout d'abord gagné la bataille des rampes et Lucic a finalement eu droit à la zone payante pour marquer le premier but des séries pour les siens.

Avec une égalité de 1-1, Claude Julien a continué à miser sur ce trio pour relancer son équipe. Leur travail a valu un jeu de puissance qui a finalement permis aux Bruins de profiter d'une attaque massive.

On doit souligner la décision de l'entraîneur des Bruins qui a eu recours à son gros trio pour amorcer le jeu de puissance, oubliant l'expérience désastreuse de Chara à l'avant. Puis, avec Chara à la pointe, son tir a été dévié par Mark Recchi.

Dans cet engagement, l'absence de Dan Hamhius a fait mal aux Canucks puisque son remplaçant a visité le cachot en deux occasions. Utilisé avec Kevin Bieksa contre le gros trio des Bruins, il a connu une soirée difficile.

Pause commerciale

Discrets lors des deux premières périodes, les frères Sedin ont offert une présence solide au milieu de la troisième période sans pour autant pouvoir déjouer Thomas.

À la fin de cette présence, il y a eu une pause commerciale et Alain Vigneault en a profité pour renvoyer les frères Sedin avec Burrows sur la patinoire. Cette décision a porté ses fruits puisque Daniel a égalé la marque. Par la suite, les gardiens, Luongo et Thomas se sont assurés que le match aille en prolongation.