Les nouvelles vont plus vite que jamais. Hal Gill l'a appris à ses dépens, hier.

«Les nouvelles sur Internet vont plus vite que le temps que ça me prend pour appeler ma mère», a lancé le défenseur de 36 ans, qui a signé une nouvelle entente d'un an avec le Canadien.

«C'est comme si tout le monde avait été mis au courant de la nouvelle avant moi. Je recevais des messages de félicitations avant même que j'aie signé le contrat!»

Les négociations entourant ce nouveau pacte n'ont guère été plus compliquées que la diffusion de l'entente.

Pierre Gauthier s'est montré clair dès le départ, soumettant une offre à Gill il y a deux semaines et laissant à ce dernier le temps de bien y réfléchir.

«La longueur du contrat était une préoccupation pour moi, a admis l'arrière de 6'7. Mais j'ai dû me contenter d'un pacte d'un an.

«Si j'ai du succès et que j'aide l'équipe à en avoir, ça devrait me permettre l'an prochain d'avoir une autre entente... d'un an. J'imagine que les choses fonctionnent ainsi rendu à un certain âge!»

Le Tricolore a peut-être été échaudé par le contrat de trois ans qu'il a consenti à Jaroslav Spacek. Tout contrat signé après l'âge de 35 ans ne peut être résilié ou effacé de la masse salariale, que ce soit par un renvoi dans les mineures ou même la retraite du joueur.

Le Tricolore a donc choisi d'y aller une année à la fois avec Gill, mais en consentant malgré tout le même salaire de 2,25 millions à l'assistant capitaine.

Mentor mentor

L'offre du Canadien était donc sur la table. C'est plutôt Gill qui a jonglé avec l'idée de tester le marché des joueurs autonomes.

«Ça a été une décision difficile, a-t-il dit. Or, mes enfants sont heureux à l'école, mon épouse aime la ville et moi, je me plais dans un marché compétitif où les gens se passionnent pour chaque saison.»

Le Canadien a reconnu chez Gill les atouts intangibles qu'il apporte à l'équipe, entre autres son leadership, son ardeur au travail et son engagement envers la victoire.

Mais le fait que l'on compte sur lui pour continuer d'être le mentor de P.K. Subban a sûrement joué dans la balance.

«J'ai hâte de jouer de nouveau avec P.K., a confié Gill. Il a fait du chemin dans les deux années où je l'ai fréquenté. Nous nous sommes parlé hier et je crois qu'il est excité que je sois de retour.»

Gill s'entraîne présentement au gymnase du Canadien en compagnie de Lars Eller, qui se remet d'une opération à l'épaule droite.

Lorsque ses enfants auront fini l'école, Gill compte retourner à Boston, sa ville d'origine.

Mais il se garde bien de souhaiter d'assister là-bas à des célébrations de la Coupe Stanley...

«J'aimerais bien voir Vancouver l'emporter, a-t-il dit. Quoique je suis originaire de Boston, donc il y a un côté de moi qui... Mais je n'aime pas les Bruins. Et à bien y penser, je n'aime pas les Canucks non plus.

«Est-ce qu'il y a moyen que ce soit nous qui s'insèrent dans cette finale?»

L'an prochain, peut-être. En tout cas, c'est que ce que souhaite Gill.

«On a un bon noyau de joueurs qui feront tout ce que ça prend pour arriver à nos fins. Nous avons eu de bonnes performances en séries depuis que je suis ici, mais elles n'ont pas été suffisantes.

«Il nous reste une coche à prendre.»