Capitaine du Lightning, Vincent Lecavalier est l'un des trois joueurs seulement qui ont soulevé la Coupe Stanley à Tampa Bay en 2004. Son complice de toujours, Martin St-Louis, et le vétéran défenseur Pavel Kubina, qui est sur la touche en raison d'une commotion cérébrale, sont les autres.

Après des années de vache maigre qui ont suivi cette conquête - saison annulée par le lock-out, deux éliminations en première ronde et trois exclusions consécutives des séries -, Lecavalier et le Lightning sont de retour dans le carré d'as de la LNH.

Comme ils l'avaient fait en 2004 en balayant le Canadien en quatre matchs dès la deuxième ronde, Lecavalier et sa bande ont balayé les Capitals avant de passer en finale contre les Bruins.

Et bien qu'il soit le seul avec Martin St-Louis à pouvoir dresser des parallèles avec ce qu'il se passait il y a sept ans dans le vestiaire du Lightning, Lecavalier convient que l'entrain affiché ce printemps lui rappelle celui de 2004.

«J'aime le feeling qui anime l'équipe. On a traversé des saisons difficiles, mais je crois au style imposé par Guy (Boucher) et la nouvelle direction de l'équipe. Je crois en mon équipe. On est juste à mi-chemin de notre objectif. On n'a rien accompli encore. Mais on voit qu'on a l'équipe pour connaître du succès. Il faut prendre les matchs un à la fois, oublier le mauvais qu'on a disputé mardi parce qu'il est perdu et tout de suite revenir plus fort. Mais je sens que, dans le vestiaire, les gars croient en nous, qu'ils sont confiants. On a un bon groupe, il ne reste qu'à prendre les moyens pour gagner. Et on sait ce qu'on doit faire pour y arriver», a expliqué le grand capitaine, qui vient de célébrer ses 31 ans et qui n'avait donc que 24 ans lorsqu'il a soulevé la Coupe la première fois.

Les Bruins: une équipe tissée serrée

Dans le vestiaire des Bruins, Mark Recchi et Shawn Thornton sont les deux seuls joueurs à avoir soulevé la Coupe argentée. Recchi l'a fait à deux reprises: en 1991 avec les Penguins de Pittsburgh et en 2006 avec les Hurricanes de la Caroline. Dans le cas de Thornton, il remplissait un rôle de soutien avec les Ducks d'Anaheim en 2007 face aux Sénateurs d'Ottawa.

Même s'il refuse de comparer l'atmosphère qui régnait dans le vestiaire des Ducks il y a cinq ans et celle qui flotte dans celui des Bruins cette année, Thornton assure que l'ambiance est propice à une conquête.

«Il est impossible de comparer les deux équipes, les deux vestiaires. Les gars sont différents, la mentalité de l'équipe est différente, la dynamique aussi. Nous formions une très bonne équipe à Anaheim. On avait des leaders comme Scott Niedermayer et Chris Pronger et «Giggy» (Jean-Sébastien Giguère) était aussi bon qu'un gardien pouvait l'être. La principale qualité de notre équipe est de former un groupe uni. J'ai rarement vu un groupe de gars aussi soudé dans une même cause. On forme une équipe tissée serrée. C'est peut-être ce qui nous a permis de revenir de l'arrière comme on l'a fait en première ronde contre Montréal», a expliqué Thornton.

Quand on indique au robuste attaquant que les Bruins ont vraiment joué avec le feu en affichant une nervosité débordante, presque étouffante, face au Tricolore, il opine du bonnet.

«Il y a quelque chose de différent avec Montréal. Je ne suis pas certain que ça s'explique de façon intelligente, mais quand on affronte cette équipe, on dirait que la pression, l'animosité et la nervosité prennent le dessus et que nous perdons une partie de nos moyens. Nous étions vraiment tendus dans les jours qui ont précédé la série et le fait de s'être retrouvés en arrière 0-2 en fut la preuve. Surtout qu'on a perdu ces deux matchs à la maison. La panique aurait pu s'installer, mais nous avons maintenu le cap. Et c'est justement parce que nous croyons en nous que c'est arrivé», a conclu l'attaquant ontarien, qui achève sa quatrième saison avec les Bruins, sa huitième en carrière dans la LNH. Une carrière qu'il a amorcée à Chicago en 2002, avant de passer aux Ducks en 2006.