Le défenseur du Lightning Pavel Kubina, ennuyé par une commotion cérébrale, ne semble pas près d'un retour au jeu. Le vétéran tchèque a frappé la bande de plein fouet à la suite d'une mise en échec de Jason Chimera, des Capitals de Washington, dans le premier match de la série de deuxième tour.

Il n'a pas joué depuis. « Il n'est même pas avec nous en ce moment, donc les nouvelles ne sont pas très bonnes, a convenu Guy Boucher. À chaque fois qu'il semble faire des progrès, il retombe. On ne sait jamais avec ce genre de blessure, c'est difficile de faire un suivi. Il nous manque, mais nous nous sommes ajustés à son absence. » Marc-André Bergeron a entre autres pris la place de Kubina entant que quart-arrière de la deuxième unité d'avantage numérique.

DEUX COACHS POUR DEUX UNITÉS

Le Lightning compte sur deux unités de supériorité numérique bien distinctes. Il y a très peu de changements d'effectifs d'une unité à l'autre et elles sont même dirigées par deux entraîneurs différents, la première étant supervisée par Guy Boucher et la seconde par l'entraîneur-adjoint Martin Raymond. «On s'assure que les deux unités aient des ''looks'' différents », explique ce dernier. En effet, la première rassemble davantage des joueurs de finesse qui peuvent donner plus libre cours à leur créativité. La seconde est plus systématique et tire son efficacité de sa simplicité. «Il y a une compétition amicale entre les deux», soupçonne Steven Stamkos à propos de la division des tâches. Mais ça ne veut pas dire pour autant que les deux groupes travaillent en vase clos. «C'est un concert d'observations», a décrit Boucher.

MARC-ANDRÉ BERGERON DANS UN CADRE FAMILIER

Avec le Lightning, le défenseur Marc-André Bergeron en est à sa troisième visite en finale d'Association depuis le lock-out, un fait d'arme qu'il a accompli avec trois formations différentes, soit le Lightning, le Canadien et les Oilers d'Edmonton. « J'espère que les équipes vont finir par comprendre ! » a lancé en boutade le défenseur de 31 ans, qui peine à s'enraciner dans une ville en particulier. Bergeron n'est toutefois pas le seul joueur à s'être rendu en finale d'Association avec trois équipes différentes au cours des six dernières saisons. C'est aussi le cas de Jaroslav Spacek (Edmonton, Buffalo, Montréal), Chris Pronger (Edmonton, Anaheim, Philadelphie) et Marian Hossa (Pittsburgh, Detroit, Chicago). Dans le cas de Hossa, on parle même de trois présences en finale de la Coupe Stanley lors de trois saisons consécutives.

LA BONNE ÉTOILE DE JULIEN

La fin était venue de façon abrupte pour Claude Julien à Montréal en 2006, et encore plus au New Jersey l'année suivante. À sa quatrième saison avec les Bruins, Julien vit son plus long règne dans la LNH, un règne qui aurait probablement pris fin si les Bruins n'avaient pas atteint la finale d'Association. Mais l'entraîneur franco-ontarien préfère ne pas considérer ses succès actuels comme un juste retour des choses. Il ne fait que profiter du moment. «C'est un métier parfois ingrat et injuste, mais personne ne nous force à le faire, a rappelé Julien. J'aime ce que je fais. Je réalise qu'il y a des choses qui se passent et qui sont en dehors de mon contrôle, mais le plus important demeure de ne jamais perdre confiance en nos moyens. Or, je suis confiant en moi et dans les gens qui m'entourent, et je suis confiant que l'on puisse connaître du succès.»