Patrice Bergeron s'est de nouveau entraîné en solitaire, dimanche matin, sous la supervision du thérapeute des Bruins.                

Le joueur de centre originaire de l'Ancienne-Lorette, qui est à l'écart du jeu en raison d'une commotion cérébrale, a augmenté la cadence pendant une séance de près de 20 minutes. Mais Claude Julien s'est encore refusé à décrire l'ampleur des progrès ou de spéculer sur un possible de retour au jeu.

«S'il n'est pas à 100%, il ne jouera pas, a cependant insisté Julien. Avant même que les règles soient resserrées à propos des commotions cérébrales, notre organisation avait cette philosophie-là, que nous soyons en saison régulière ou en séries éliminatoires.

«C'est bien dommage, mais il faut que ce soit comme ça. La qualité de vie de l'homme doit passer en premier.»

Les Bruins ont ressenti l'absence de Bergeron à plusieurs niveaux lors du premier match face au Lightning. Au cercle de mise en jeu, évidemment, où les Bruins ont eu un taux d'efficacité de seulement 39%. Mais aussi dans la production offensive et dans la façon que le meilleur pointeur des Bruins en séries avait d'alimenter ses ailiers.

En son absence, Brad Marchand et Mark Recchi n'ont pas été aussi dangereux avec Steve Kelly comme pivot.

«Notre chimie n'était pas à point, mais avec un entraînement d'ici le prochain match, espérons que ça se replacera», a dit Marchand, qui a convenu qu'il s'agissait de son pire match depuis le début des séries.

De la frustration

La petite peste des Bruins a d'ailleurs exprimé sa frustration vers la fin du match en brisant son bâton en rentrant au banc. Un geste que son entraîneur n'a pas apprécié.

«C'est quelque chose que nous n'aimons pas voir, mais c'est un joueur de première année et il apprend, a dit Claude Julien. Un joueur ne peut pas se laisser gagner par la frustration, il faut qu'il se batte à travers les moments difficiles.

«Je suis sûr que vous ne verrez plus cela de sa part.»

Mais verra-t-on encore des expressions de frustration venant de Milan Lucic?

Son coup de poing au visage de Victor Hedman en fin de match en disait long sur son état d'esprit.

«C'était un coup à la tête et je suis certain que la ligue l'a révisé», a fait remarquer Guy Boucher.

Son homologue des Bruins, lui, trouvait que Lucic avait déjà assez écopé de se voir imposer une pénalité de mauvaise conduite.

«C'est toujours plus facile de regarder le coup de poing principal, a commenté Julien. C'est comme lors de la pénalité dont a écopé Johnny Boychuk: c'est dommage de voir qu'il ait été puni après que Lecavalier soit sauté sur lui après une mise en échec légale...»

Lucic n'a pas rencontré les médias, dimanche, pour donner sa version des faits.