Lundi soir, vers 23h30, les joueurs des Bulldogs de Hamilton tentaient tant bien que mal de demeurer détendus dans le vestiaire. Ils s'apprêtaient à disputer une troisième période de prolongation face au Moose du Manitoba dans ce qui était devenu le plus long septième match dans l'histoire de la Ligue américaine.

Les joueurs buvaient beaucoup de liquide et prenaient du sucre, tentant de refaire le plein d'énergie en vitesse. L'un d'eux a alors lancé à ses coéquipiers: «Hey, c'est quand la dernière fois que vous avez joué en troisième prolongation? Allons écrire l'histoire!»

Dustin Boyd n'a mis que six secondes à régler le débat.

Le Moose s'est retrouvé en vacances et les Bulldogs, eux, ont encore trouvé une façon de poursuivre leur étonnant parcours.

«Ça a assurément été un match émotif, a raconté l'attaquant Aaron Palushaj. Certains gars ont joué 42 minutes. C'était presque comme jouer deux matchs en un. Le pire, ça a été d'attendre une heure du matin avant de pouvoir souper. Le dîner était loin!

«Nous étions vraiment fatigués, mais nous n'avons jamais baissé la tête.»

Ne pas baisser la tête. Voilà ce qui semble être la marque de commerce des Bulldogs cette saison.

Disons-le, si l'on fait exception de Nigel Dawes - que le Canadien a acquis à la date-limite des transactions - les Bulldogs n'ont pas exactement une artillerie lourde à l'attaque.

Et pourtant, l'entraîneur-chef Randy Cunneyworth tire un maximum de résultats de ses hommes.

«Certains disent que nous avions une meilleure équipe l'an dernier, mais comme on dit, je laisse ça à la discrétion des téléspectateurs», a lancé Palushaj, qui continue de rendre de bons services au club-école du CH avec 12 points en 12 matchs en séries.

Les Bulldogs ont profité de la journée de mardi pour faire le plein en attendant de connaître leurs adversaires en finale de l'Association Ouest.

Ça se jouait en soirée entre les Aeros de Houston et les Admirals de Milwaukee.

«Ça fait longtemps que l'on a joué contre Houston, ça doit remonter à Noël, a dit Palushaj. C'est une équipe physique qui patine beaucoup et dont il faudra étouffer l'offensive.

«Quant aux Admirals, c'est une équipe qui travaille fort pour profiter des chances qu'elle se crée.»

Mais peu importe l'adversaire, Aaron Palushaj est confiant de voir sa bande continuer sa quête de la Coupe Calder.

«On joue très bien en équipe, a-t-il noté. On a encore certaines erreurs à corriger, mais il n'y a pas de limites à ce que nous pouvons accomplir.»