Marc-André Bergeron porte chance au Lightning. En séries, il joue, et le club gagne. C'est aussi simple que ça.

«J'aimerais le croire, mais je ne suis pas aussi stupide que ça!», a-t-il répondu dans le vestiaire des gagnants, quand on lui a fait remarquer que sa seule présence permettait au Lightning de toujours l'emporter ce printemps.

N'exagérons rien, donc, mais hier soir, le défenseur québécois a choisi le moment parfait pour marquer son premier but des séries. Un joli tir de la pointe qui a envoyé la rondelle dans le filet ennemi, à 5:07 de la troisième, et qui s'est aussi transformé en but de la victoire quand les Caps ont ajouté un troisième but en fin de match.

«Tout le monde comprend son rôle dans cette équipe, a expliqué Bergeron. Et je pense que c'est toujours ça qui finit par rapporter.»

À Tampa, les membres de l'équipe aiment rappeler combien il y a toujours un nouveau héros chaque soir, et hier, ce héros avait pour nom Sean Bergenheim. Il a marqué deux buts et il s'est permis d'étourdir l'adversaire pendant une bonne partie de la soirée.

L'entraîneur Guy Boucher, encore très calme et très sobre (très modeste aussi) dans la victoire, ne semblait pas trop surpris de la contribution de Bergenheim.

«Il y a des gars comme ça qui ne gèlent pas face à la pression et qui deviennent encore meilleurs quand ça compte, et il est de ceux-là, a expliqué l'entraîneur. Ce que je remarque, c'est qu'il y a beaucoup de batailleurs dans ce club. Des gars qui bataillent toujours et qui n'abandonnent jamais. Et on a besoin de batailleurs si on veut aller loin.»

Fidèle à ses habitudes, Boucher n'a pas voulu louanger le travail d'un seul joueur, mais il a tout de même reconnu la contribution de Marc-André Bergeron.

«Un gars comme ça qui marque un but, son premier des séries, c'est le genre de chose qui soulève le reste de l'équipe... Quand on obtient un but comme ça, soudainement, c'est le reste du club qui se sent plus fort.»

Le Lightning va maintenant profiter de quelques jours de congé avant de reprendre le collier. Les futurs adversaires n'ont qu'à bien se tenir...