Max Pacioretty voulait autant que le reste de l'équipe que le Canadien élimine les Bruins de Boston. Peut-être même plus.

C'est que l'attaquant de 22 ans, inactif depuis la fameuse mise en échec de Zdeno Chara, le 8 mars dernier, vient à peine de recevoir la bénédiction des médecins pour reprendre un entraînement régulier avec l'équipe.

Tout ce qui manque, c'est que son équipe ait des matchs à jouer!

«J'avais la date du 27 avril dans la tête car je savais que je recevrais les résultats de mon CT scan et je m'attendais à ce que tout soit beau, a expliqué Pacioretty.

«J'ai donc reçu le feu vert des médecins concernant ma commotion cérébrale hier et le feu vert par rapport à mon cou aujourd'hui. De sorte que si l'on avait marqué en prolongation, mercredi, j'aurais rejoint l'équipe à Washington.

«Compte tenu des quelques jours que ça aurait pris pour reprendre mon synchronisme, il y avait quand même de très bonnes chances que je puisse jouer en deuxième ronde.»

Le pardon à Chara

Pacioretty semble avoir fait la paix avec les événements qui ont fait dérailler sa saison. Le coup de Chara, bien sûr, mais aussi la réaction de Mark Recchi qui mettait en doute la gravité de sa blessure, de même que son récent faux pas sur Twitter à propos de Brad Marchand.

«Aussi fou que cela puisse paraître, beaucoup de choses positives sont sorties de cet événement, que ce soit l'attention que ce genre de coup reçoit au niveau de la LNH ou encore le soutien des partisans à mon égard, a-t-il indiqué.

«Au début, je craignais de ne pas pouvoir revenir à 100% de mes capacités. Je pense à Marc Savard, qui est toujours ennuyé par sa commotion cérébrale. Mais compte tenu de la sévérité du coup que j'ai reçu, je suis chanceux d'avoir pu récupérer aussi rapidement.»

Pacioretty est également revenu sur l'entretien qu'il a eu avec le défenseur des Bruins.

«On a finalement réglé notre différend, a raconté l'ailier du Canadien. Il a dit regretter son geste et ça faisait du bien à entendre. Je lui pardonne parce qu'il a fait l'effort de me contacter.

«C'est un sport rapide qui nous force à prendre des décisions en une fraction de seconde. Je me considère juste chanceux d'être debout, de marcher et de pouvoir vous dire que je serai de retour l'an prochain au moins au même niveau où j'étais cette année.»

Attitude et mode de vie

Si la mise en échec de Chara a marqué sa saison au fer rouge, Max Pacioretty ne perd pas de vue qu'il avait fait des pas de géant dans les mois précédents. À tel point qu'entre le 1er janvier et sa blessure, il a été l'attaquant le plus productif du Tricolore.

Pacioretty reconnaît avoir pris dès le début de la saison une nouvelle perspective sur sa carrière, perspective qui s'est vérifiée l'automne dernier lorsqu'il a manifesté l'intention de rester avec les Bulldogs de Hamilton afin de parfaire son développement.

«Ce n'était pas seulement une question d'attitude, mais aussi de mode de vie, a-t-il dit au sujet de ses progrès. J'ai arrêté de penser à là où j'espérais être afin de me concentrer sur les façons d'y arriver: arriver tôt à l'entraînement, faire du temps supplémentaire ou travailler sur ce qui ferait de moi un meilleur joueur...

«J'ai vu les succès que j'obtenais en adoptant cet état d'esprit-là. Mais il y a encore beaucoup de place à l'amélioration.»

Pacioretty retournera pour quelques semaines dans sa famille, au Connecticut, mais il n'entend pas briser le rythme de sa remise en forme.

Car le jeune homme, ça saute aux yeux, est déterminé à réussir.