Une troisième défaite en prolongation a fini par avoir raison du Canadien. Les hommes de Jacques Martin rentrent à Montréal battus, mais debout.

«Nous venions d'avoir un excellent sixième match et l'on s'est présenté pour jouer ce soir encore», a mentionné le capitaine Brian Gionta, qui a mené par l'exemple.

«On s'est retrouvé en déficit 2-0 après seulement cinq minutes, mais on a bataillé pour revenir dans le match. Nous avons égalé la marque et nous avons travaillé fort jusqu'à la fin.»

P.K. Subban aurait pu casser les reins des Bruins lorsqu'il a égalé la marque avec moins de deux minutes à faire en troisième période.

«Ça a été une belle passe de Plekanec, J'ai juste fermé les yeux et j'ai tiré, a expliqué Subban. Ça a fait du bien... mais ça n'importe plus maintenant.»

Jacques Martin a parlé d'une «fin malheureuse».

«Il y avait beaucoup d'espoir et de foi en notre équipe», a regretté l'entraîneur.

Une effort dont l'équipe peut être fière?

«Je n'aime pas perdre alors je ne me peux pas me présenter devant vous et dire que je suis fier de notre équipe, a répondu à ce sujet Michael Cammalleri. Cette série était à notre portée.

«Ce n'est pas comme si nous avions été complètement dominés et que nous devions absolument nous pencher sur des aspects du jeu à améliorer.

«C'était plutôt le genre de série qu'il aurait été très gratifiant de gagner» a ajouté l'attaquant.

Une équipe trop amochée

Cammalleri a fini par vanter le travail acharné de ses coéquipiers. Un effort qui a poussé la série à son extrême limite.

«J'ai été agréablement surpris par notre niveau d'énergie, a noté le franc-tireur. Les gars ont puisé au fin fond d'eux-mêmes et se sont permis d'être les agresseurs et les initiateurs.»

Les deux prolongations ainsi que les grosses minutes engrangées mardi par les joueurs-clé ont-elles fini par rattraper le Canadien dans le match ultime?

Car le Tricolore était privé de quelques éléments et, vers la fin, on a senti que les réserves étaient à sec.

Les blessures n'ont pas coûté la série au CH, mais elles ont été un facteur, a admis Jacques Martin du bout des lèvres.

«Il nous manquait des soldats, mais ceux qui ont endossé l'uniforme ont fait le travail.

«Je pense que notre jeu à cinq contre cinq a été supérieur à celui de la saison dernière, mais c'est probablement un secteur où les blessures nous ont fait le plus mal.»

Solidarité devant Price

En ce qui a trait au but gagnant, le tir de Nathan Horton a assurément dévié sur un joueur, laissant peu de chances à Price de faire l'arrêt.

Qu'importe, à l'image des autres joueurs à qui nous avons parlé, Price était secoué devant l'élimination de l'équipe.

«Pour gagner en séries éliminatoires, ça te prend un peu de chance et beaucoup de talent, et les Bruins avaient les deux», a mentionné le jeune gardien.

Les joueurs se sont attroupés vers Price tout de suite après la victoire des Bruins pour le consoler.

«N'eut été de Carey, il n'y aurait même pas eu de prolongation, a fait valoir Subban. Nous voulions remporter le match pour lui.»

Price s'est senti supporté, et c'est d'ailleurs l'une des perspectives d'avenir qui l'encouragent.

«C'est un très bon groupe, un groupe qui se soucie l'un de l'autre, a-t-il confié. Je sens que les gars feraient n'importe quoi pour leurs coéquipiers. »

Pas le temps de critiquer

Si des employés de soutien comme Lars Eller et Jeff Halpern se sont distingués au cours de cette série, si des joueurs d'élite comme Michael Cammalleri ont élevé leur production quand ça comptait, d'autres n'ont pas livré la marchandise... dont un certain numéro 11.

«Je ne m'embarquerai pas dans l'évaluation de notre personnel, a répliqué Jacques Martin. Nous venons de perdre un septième match et nous ferons cela en temps et lieu.»

Le Canadien procédera à son post-mortem dès jeudi matin à Brossard.