Après avoir la source de l'anxiété des partisans des Canucks au cours de la dernière semaine, Roberto Luongo a été quasi parfait dans la victoire de 2-1 en prolongation du club de Vancouver, mardi soir, à l'occasion du septième match décisif de la série du premier tour contre les Blackhawks de Chicago.

Luongo a réalisé 31 arrêts et effacé les doutes que les partisans entretenaient à son endroit après qu'il eut accordé 13 buts à ses trois rencontres précédentes.

«J'ai l'impression d'avoir été mis à l'épreuve au cours des quatre derniers matchs, a commenté Luongo après le triomphe de mardi à Vancouver. Tu trouves des façons. On dit toujours que c'est dans les temps difficiles qu'on voit le vrai caractère d'une personne. Évidemment, c'était un match important pour ma carrière (mardi) soir.»

L'arrêt le plus important de Luongo est survenu en prolongation, quand il a glissé d'un côté à l'autre de son filet pour frustrer Patrick Sharp pendant un désavantage numérique des Canucks.

Le gardien québécois a reconnu que l'expérience a ravivé ses souvenirs de la finale du tournoi olympique de 2010, qu'il avait également disputée à Rogers Arena. Le Canada avait alors battu les États-Unis en prolongation.

«C'était pas mal le même genre de match, a noté Luongo. Ils ont marqué en fin de troisième et on a marqué un but très important. Ce match-ci pourrait même être encore plus satisfaisant que les Jeux olympiques.»

Le caractère de Luongo avait été mis en doute après que ses déboires eurent contribué au retour des Blackhawks dans la série. Ceux-ci l'ont égalée à 3-3 après avoir accusé un déficit de 3-0. Les Canucks étaient en danger de devenir seulement la quatrième équipe dans l'histoire de la LNH à perdre une série après avoir remporté les trois premières rencontres.

Le malaise ressenti par bien des partisans est revenu quand Jonathan Toews a égalé le score à 1-1 alors qu'il restait 1:56 à jouer en troisième période, mardi. Mais Luongo ne s'est pas laissé abattre par ce but.

Lorsque la pression était à son comble au moment d'amorcer la prolongation, Luongo s'est souvenu de l'intermission qui a précédé le triomphe du Canada aux JO.

«Je me suis souvenu de l'atmosphère qu'il y avait alors dans le vestiaire, a indiqué le gardien de Saint-Léonard. Les deux fois, c'était silencieux. Pas beaucoup de gars ont dit quelque chose, mais les rares mots qui ont été prononcés étaient significatifs.

«Ce qui s'est dit, c'est que quelqu'un dans ce vestiaire allait devenir un héros. C'est de cette manière que les légendes se font. J'ai dit que c'est la prolongation d'un septième match, qu'il n'y a pas mieux que ça. J'ai dit que c'est ce dont tout le monde rêve quand il est enfant.

«J'ai juste pris une profonde respiration et je me suis concentré sur la prolongation, a ajouté Luongo. C'est quelque chose que j'avais déjà connu, alors c'était plus facile de me préparer et de réaliser qu'en prolongation, c'est là qu'il faut réaliser les gros arrêts.»

Certains avaient commencé à se demander pendant combien de temps encore Luongo resterait avec les Canucks si le club avait été éliminé dès le premier tour. Lors du sixième match, l'entraîneur Alain Vigneault avait choisi d'y aller avec la recrue Cory Schneider, qui n'avait jamais amorcé un match des séries auparavant.

Vigneault a déclaré qu'il n'a jamais hésité à faire de Luongo son choix en vue du septième match. L'entraîneur a insisté pour dire que le choix de Schneider, lors de l'affrontement précédent, n'était basé que sur l'instinct et le désir de donner un électro-choc à son équipe.

Luongo a montré, mardi, pourquoi on lui a donné 10 millions $ US en salaire cette saison.

«Il a été très bon, a affirmé Vigneault. Il a disputé un grand match, comme on pensait qu'il pouvait le faire.»

Mais contrairement au match de la médaille d'or des JO de 2010, la sensation du match victorieux de mardi ne durera pas éternellement.

«C'est vrai que c'est plaisant, a reconnu Luongo. Mais c'est seulement le premier tour. Il reste encore beaucoup de chemin à faire.»