Les unités spéciales ont fait la différence alors que le Canadien a marqué deux fois avec l'avantage de deux hommes tandis que les Bruins ont été frustrés lors de leurs quatre avantages numériques.

Si Carey Price a effectué des gros arrêts, on doit également souligner le travail de ses coéquipiers qui ont bloqué 27 tirs des Bruins. On ne peut parler d'un match spectaculaire, mais efficace alors que les joueurs, comme se plait à le dire Jacques Martin, ont été responsables en évitant les erreurs non provoquées.

Jeu de puissance

C'est en nageant à contre-courant qu'on renforcit ses muscles. C'est également dans l'adversité qu'on démontre de la force de caractère. Or, après un beau repli défensif de Scott Gomez aux dépens de Patrice Bergeron, la contre-attaque aurait normalement valu un but au Canadien, celui de Brian Gionta. Mais l'arbitre Chris Lee a sifflé alors que la rondelle était libre. Les hommes de Jacques Martin n'ont pas baissé les bras et ils ont profité d'un double avantage pour marquer le seul but du premier engagement. Michael Cammalleri a alors déjoué Tim Thomas à l'aide d'un tir sur réception. Le grand artisan de ce jeu a certes été PK Subban qui a servi une passe parfaite à Cammalleri d'un côté à l'autre de la patinoire. Dans cet engagement, on a aimé le travail des arrières du Canadien en zone défensive. Mis à part un revirement de Brent Sopel, la brigade défensive a été impeccable. Par contre, on a moins aimé la fin de période d'Andrei Kostitsyn qui a commis deux revirements en zone centrale avant d'écoper d'une mauvaise punition.

Autre avantage double

En début de période, on a eu droit au pire et ensuite au meilleur de Carey Price. Battu sur le côté rapproché par un tir de Dennis Seidenberg, il a ensuite volé un but à Patrice Bergeron. Le faux pas de Price a toutefois été corrigé lorsque le Canadien a inscrit un deuxième but avec l'avantage de deux hommes. On a eu droit au même jeu: de Subban à Cammalleri pour un tir sur réception. Cette fois-ci, Thomas a effectué l'arrêt, mais Gomez et Gionta étaient aux aguets pour saisir le retour. C'est finalement Gionta qui a poussé la rondelle derrière Thomas. Ensuite, le Canadien a fréquenté assidument le cachot. Ce ne sont pas toujours les condamnés qui avaient tort. Parmi les jeux qui ont sûrement mis en boule l'estomac de l'entraîneur, il y a eu un mauvais dégagement de Cammalleri, un mauvais jeu de Price avec la rondelle derrière son filet et une perte de rondelle le long de la rampe en zone offensive par Travis Moen. Les Bruins ont toutefois été incapables de profiter de ces impairs.

La tempête

Les Bruins ne voulaient pas retourner à Boston en compagnie du Canadien et ils ont entrepris la troisième période avec énergie en dominant le long des rampes ce qui leur a valu d'avoir accès à plusieurs rondelles libres. Les visiteurs ont alors mis à rude épreuve les valeurs défensives du Canadien. Mais le cocon défensif a tenu le coup avec l'aide de Price.

LE JEU DU MATCH: MILAN LUCIC

En écopant d'une punition majeure en plaquant Jaroslav Spacek, il a permis au Canadien de marquer le but de la victoire.

LE HÉROS DU MATCH: MICHAEL CAMMALLERI

Avec un but et une passe, il a été le moteur offensif des siens.

LE CHIFFRE DU MATCH: 27

Les joueurs du Canadien ont en effet bloqué 27 tirs des Bruins pour restreindre à 32 les tirs au but de l'adversaire.