Le nouveau protocole servant à évaluer l'état de santé des joueurs qui ont potentiellement subi une commotion cérébrale n'est peut-être pas parfait, mais la ligue est satisfaite de ses premiers balbutiements.

Lors de la réunion des directeurs généraux de la LNH en mars, les nouvelles lignes directrices du plan ont été adoptées, forçant ainsi un joueur qui démontre les symptômes d'une commotion cérébrale à être examiné par un médecin dans le vestiaire, ou dans une salle silencieuse. Auparavant, un examen sommaire était réalisé, sur le banc, par un thérapeute de l'équipe.

Le commissaire de la LNH Gary Bettman et son adjoint Bill Daly ont déclaré durant une rencontre avec les rédacteurs sportifs de The Associated Press vendredi qu'ils étaient satisfaits de la façon dont les équipes avaient mis en place le processus, qui n'est en vigueur que depuis un mois seulement.

Les nouvelles lignes directrices de ce plan s'inscrivent dans la volonté affichée par la ligue de réduire le nombre de commotions cérébrales. La saison passée, les directeurs généraux avaient banni les coups à la tête, dans l'angle mort d'un joueur. Le groupe a récidivé le mois dernier en bannissant à l'unanimité tous les coups à la tête.

«Nous voulons conscientiser les clubs et le personnel sportif sur les signes qu'ils devraient observer, et sur la façon dont les joueurs devraient être évalués, a dit Daly. L'attention, malheureusement, a été concentrée sur le fait que c'était un mandat de la ligue, et si ç'avait l'air de quelque chose qui s'était produit, quelle pénalité aurait été appelée?

«Ce n'est pas de cette façon que nous abordons cet enjeu. Nous ne sommes pas la police des commotions cérébrales. Nous tentons de sensibiliser tout le monde à cet enjeu. Nous avons reçu une réponse vraiment incroyable.»

La LNH, comme la NFL, doit constamment juger ce qui est prépondérant entre la sécurité des joueurs et la nature rapide et violente du sport -les raisons pour lesquelles ces disciplines sont si populaires.

«Nous adorons les grosses mises en échec, mais n'aimons pas les gros coups à la tête, a commenté Bettman. Il y a une importante nuance à faire, parce que nous aimons les mises en échec.»

Les combats ne seront pas éliminés de sitôt non plus, du moins tant que des études ne démontrent pas hors de tout doute que les coups de poing sont un facteur majeur dans les commotions cérébrales au hockey.

La LNH a d'ailleurs rappelé des statistiques qui démontrent que les commotions cérébrales sont principalement causées par des contacts accidentels, et non par des coups à la tête.