Quand il parle de son équipe, Tim Thomas ne peut s'empêcher de souligner qu'elle peut être encore meilleure qu'elle ne l'a été lors des quatre premiers matchs.

«Nous avons relevé un gros défi hier soir en évitant de glisser avec un recul de 1-3 dans la série. Il faut poursuivre sur cette lancée. Nous avons montré beaucoup de caractère. Notre troisième trio a été très solide, tout comme celui de Patrice (Bergeron). Mais je crois sincèrement que nous n'avons pas encore offert notre plein rendement. Lorsque toute l'équipe pousse et produit, nous formons une très belle machine de hockey», a indiqué le gardien.

Si Julien avait su...

Pendant que les Bruins et leurs partisans attendent toujours l'éveil de leurs gros joueurs, Milan Lucic, Nathan Horton et David Krejci, les membres du troisième trio ont pris les choses en mains jeudi enfilant trois des cinq buts et récoltant huit points. Chris Kelly, dont la présence était incertaine en raison d'une fracture à un os de la joue subie lundi à Montréal, a orchestré les poussées du meilleur trio des Bruins. «Si j'avais su l'effet que cela produirait, je lui aurais fait porter une grille complète bien avant», a lancé l'entraîneur-chef Claude Julien qui semble avoir retrouvé un certain calme maintenant que la série est à égalité 2-2.

Veston blanc, noir et jaune

Si le champion du tournoi des Maîtres reçoit un veston vert pour confirmer son championnat, les joueurs des Bruins ont adopté un vieux blouson aux couleurs de l'équipe qu'ils remettent après chaque match au héros de la partie. Cette veste défraîchie, arborant le logos des Bruins dans le dos et les couleurs de l'équipe, le blanc, le jaune et le noir, était accrochée au casier de Michael Ryder vendredi. «C'est une relique cette veste-là. Elle est trop petite pour tout le monde, mais c'est la récompense qu'on s'offre entre nous. Vous auriez dû voir Zdeno (Chara) quand il l'a enfilée. C'était une vraie joke», a indiqué Patrice Bergeron qui, comme ses coéquipiers et son entraîneur-chef Claude, affichait une attitude plus détendue maintenant que la série est égale deux victoires de chaque côté.

Temps d'arrêt opportun

À Boston vendredi, on faisait l'éloge de Claude Julien et du temps d'arrêt qu'il a réclamé après que Michael Cammalleri et Andrei Kostitsyn eurent donné les devants 3-1 au Canadien en moins d'une minute en période médiane. «Les amateurs sous-estiment la valeur d'un temps d'arrêt. La situation exigeait que je rappelle les gars au banc pour qu'ils retrouvent leurs esprits et comprennent que nous ne jouions pas du mauvais hockey et qu'il restait du temps pour revenir dans le match. Nos joueurs ont fait preuve d'une belle concentration», plaidait Claude Julien qui n'a pu s'offrir un temps d'arrêt personnel vendredi. Avec le match crucial qui l'attend samedi, Julien a dû reporter son 51e anniversaire de naissance qu'il célébrait vendredi...

Tempête prévue

Parce que les prévisions météorologiques annoncent un samedi de misère marqué d'une forte pluie balayée par de forts vents, les Bruins ont annulé les activités d'avant-match auxquelles les partisans de l'équipe peuvent prendre part devant le TD Garden. Contrairement à la fin de semaine dernière alors que les Bruins partageaient la vedette avez les Red Sox et les Celtics, la troupe de Claude Julien est seule au monde à Boston en fin de semaine. Les Sox, qui reprennent du poil de la bête après un affreux début de saison, sont sur la côte ouest alors que les Celtics passent le week-end à New York après avoir pris les devants 2-0 dans la série qui les oppose aux Knicks.