Est-ce que Michael Ryder a marqué le but le plus important de la série? C'est évident que les Bruins ne pouvaient pas s'offrir le luxe de perdre cette rencontre. Pour le Canadien, est-ce que ce but aura un effet assommoir? L'avenir nous éclairera sur ce sujet, mais dans les deux défaites, les hommes de Jacques Martin étaient à un jeu de renverser les rôles.

Quant au but de la victoire, cela met encore l'accent sur ce vieil adage du hockey soulignant l'importance de placer la rondelle profondément en territoire adverse. Le Canadien n'a pas respecté cette règle en deuxième période avec une avance de deux buts et l'équipe a commis la même faute en prolongation ce qui a provoqué un mauvais changement. Avec les bancs éloignés lors de la première période de prolongation, les Bruins ont eu droit à une descente à trois contre un.

La meilleure période

Les joueurs du Canadien avaient pourtant des ailes en première période alors qu'ils ont complètement dominé les Bruins. Tous les trios ont mis l'épaule à la roue. Lors de leur première présence, les membres du trio d'énergie ont soulevé la foule grâce aux trois mises en échec de Ryan White. D'ailleurs, le travail acharné de son joueur de centre David Desharnais qui a volé la rondelle en deux occasions à Tomas Kaberle a préparé le but de Brent Sopel.

La ligne de Brian Gionta, Scott Gomez et Travis Moen, tout comme le trio de Tomas Plekanec, Michael Cammalleri et Andrei Kostitsyn, ont multiplié les présences en zone offensive. On forçait les défenseurs des Bruins à travailler profondément. Les Bruins ne pouvaient tout simplement pas suivre le rythme d'enfer imposé par les joueurs du Canadien. De plus, le nouveau trio de Jeff Halpern, Mathieu Darche et Lars Eller a également connu de bons moments.

Malgré tout, on doit souligner l'importance d'un arrêt de Carey Price aux dépens de Patrice Bergeron. Cela aurait été un stimulant pour les Bruins de marquer sur leur seule chance et retourner au vestiaire à égalité après avoir été dominé par le Canadien.

La dentelle

Les joueurs du Canadien ont continué à placer des rondelles en fond de territoire pour exercer de la pression sur les arrières des Bruins en début de période. Les hommes de Jacques Martin, après ce but de Ryder qui a battu Price sur le côté du gant d'attrape, n'ont pas tardé à reprendre les devants grâce à des buts de Cammalleri et Kostitsyn. Le Canadien dominait alors 30-10 au chapitre des tirs au but. On semblait revivre le premier engagement.

Est-ce que le temps d'arrêt commandé par Claude Julien a remis son équipe sur la bonne voie? On retient surtout que les joueurs du Canadien ont commencé à faire des jeux de dentelles. Or, cette équipe-là n'a pas d'aptitude pour ce style de jeu!

Quand des arrières comme Wisniewski se font prendre sur la ligne bleue offensive, que des avants comme Moen tente un jeu de finesse qui coûte un dégagement, que Gomez perd possession d'une rondelle dans la partie supérieure de la zone offensive avec ses deux ailiers en parallèle, qu'un défenseur comme Hamrlik oublie Brad Marchand derrière lui. Quand une équipe agit de la sorte, elle permet à l'adversaire de refermer l'écart et retourner au vestiaire après 40 minutes avec une égalité de 3-3.

Les jeux de base

Le Canadien avait été frustré en cinq tentatives sur le jeu de puissance lors du troisième match. De fait, l'attaque massive avait donné un petit but en 12 tentatives lorsque Patrice Bergeron a pris le chemin du cachot. Sa sentence de deux minutes a été écourtée lorsque Subban a profité de l'écran offert par Plekanec pour déjouer Tim Thomas.

Le Canadien n'a toutefois pas été en mesure d'ajouter ou encore protéger son avance. Chris Kelly a marqué en échappant à la surveillance de Brent Sopel. Mais le jeu a commencé lorsque Ryder a gagné sa bataille sur la rampe aux dépens de Moen.

La table était mise pour la prolongation!

* * *

Le jeu du match: Michael Ryder

Il a accepté une passe de Chris Kelly en prolongation pour permettre aux Bruins d'égaler la série.

Le héros du match: Michael Ryder

Avec deux buts et une passe pour un rendement de plus 2, il a été la grande vedette en attaque pour les Bruins.

Le chiffre du match: 12

Patrice Bergeron a obtenu sept lancers au but et cinq autres de ses tirs ont été bloqués par les joueurs du Canadien.