Depuis que la saison régulière a pris fin, l'entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, Guy Boucher, ne cesse de répéter à ses joueurs que c'est l'énergie du désespoir qui permet de remporter des matchs en séries.

Boucher n'a plus besoin de le rappeler à ses protégés. Le Lightning n'a plus d'autre choix que de se battre avec cette énergie.

Si Boucher tentait de pousser sa troupe à jouer comme si chaque match pouvait être le dernier, cette fois, le Lightning se trouve véritablement devant un match qu'il ne peut laisser filer, puisqu'il tire de l'arrière 3-1 avant le cinquième match, disputé samedi midi, à Pittsburgh.

«On doit aller de l'avant», a indiqué le capitaine du Lightning, Vincent Lecavalier, après que le but de James Neal en deuxième période de prolongation eut procuré une victoire de 3-2 aux Penguins, mercredi.

«Ça fait partie des séries. Nous avons discuté avant les séries à quel point nous allions vivre toute une gamme d'émotions. Vous devez vous assurer de les gérer de la bonne façon. Il n'y a rien que l'on puisse faire maintenant, sauf de s'assurer d'être prêts à remporter un match sur leur patinoire.»

Le Lightning l'a déjà fait dans cette série, répliquant à une défaite de 3-0 dans le premier match par un gain de 5-1 au Consol Energy Center dans le deuxième.

Après cette défaite, certains joueurs des Penguins ont laissé entendre que certains de leurs coéquipiers avaient peut-être pris le Lightning à la légère à la suite du premier match. Ils ont répondu en remportant les deux matchs sur la glace du Lightning, obtenant chaque fois plus de tirs et plus de chances de marquer.

«Dans le deuxième match, nous avons perdu un peu de vue nos objectifs, a indiqué l'entraîneur-chef des Penguins, Dan Bylsma. Nous avons perdu cette opportunité de prendre les devants 2-0. Nous avons appris de cette situation et nous en avons parlé pour les matchs no 3 et 4. Nous en parlerons certainement avant le match no 5.»

Outre ce deuxième match, le Lightning n'a jamais détenu une avance dans la série. Lors des deux derniers matchs, ils ont retraité au vestiaire après la première avec les Penguins en avant.

«Je sais qu'il y a beaucoup d'émotions, mais nous devons être meilleurs en première, a indiqué le vétéran défenseur Pavel Kubina. C'est de cette façon que vous remportez des matchs.»

L'ailier Martin St-Louis n'a toutefois rien à se reprocher dans cette série, participant à six des neuf buts des siens. Il mène les deux équipes avec quatre buts, ce qui lui en donne 27 en 49 matchs éliminatoires.

«Je ne peux trouver les mots pour décrire ce qu'il accomplit sur la glace, a dit Boucher au sujet de St-Louis. C'est une vraie machine!»

Bylsma était d'accord avec lui.

«Vous devez lui accorder toute votre attention si vous ne voulez pas que son nom apparaisse sur la feuille de pointage», a-t-il dit.

Mais même avec les efforts offensifs de St-Louis, le meilleur jeu de puissance des clubs de l'Est encore en lice (26,7%) et le gardien - Dwayne Roloson - avec le troisième meilleur taux d'efficacité (,943) des séries, le Lightning fera face à l'élimination ce samedi.