Vous ne pensiez tout de même pas que les Bruins de Boston allaient offrir une troisième contre performance de suite! Lors de ce troisième match, ils ont offert leur meilleure prestation de la série alors qu'ils ont été intenses aux rondelles libres, concentré dans leur jeu de position et discipliné.

Pour sa part, le Canadien, nerveux, a été incapable de s'ajuster avant la troisième période à la pression des Bruins. Dans les circonstances, même s'il a réalisé plusieurs gros arrêts, Carey Price n'a pas été impeccable comme cela avait le cas lors des victoires à Boston.

Intensité et revirements

La seule chance de salut du Canadien en première période aurait été un jeu de puissance efficace. Mais l'attaque massive a fait chou blanc en trois occasions (4 :51 minutes) parce que les Bruins ont démontré beaucoup d'intensité à la rondelle, ne laissant pas la chance aux attaquants du Canadien de s'installer confortablement en zone offensive. Et, lorsque le besoin s'en est fait sentir, ils ont coupé les lignes de tir.

D'autre part, on peut toujours dire avec justesse que le Canadien a commis deux revirements coûteux lorsque Roman Hamrlik a été incapable de contrôler une rondelle sur la rampe ou encore lorsque PK Subban a fait une passe arrière périlleuse aux abords de sa ligne bleue. Mais parfois il faut également regarder l'adversaire. Dans les deux cas, les joueurs des Bruins étaient hargneux dans leur poursuite de la rondelle. D'ailleurs, les visiteurs auraient pu retraiter au vestiaire avec une avance supérieure sans les gros arrêts de Carey Price aux dépens des Gregory Campbell, Nathan Horton et Patrice Bergeron.

Générosité des gardiens

Une infraction stupide de Benoit Pouliot pour un assaut derrière le filet des Bruins dans les derniers instants du premier engagement a forcé le Canadien à jouer à court d'un homme au début de la période médiane. Puis, après avoir écoulé avec succès ce jeu de puissance des Bruins, Price a commis un revirement qui a valu un but facile pour Rich Peverley. Ce n'est pas tout! Quelques instants plus tard, le Canadien s'est fait prendre avec trop de joueurs sur la patinoire à la suite d'une confusion entre Hamrlik et Subban. C'est un gros arrêt de Price aux dépens de Milan Lucic qui a fait tourner le vent puisque cela a été à l'origine du but d'Andrei Kostitsyn qui a profité d'une largesse de Tim Thomas. Kostitsyn a tout de même le mérite d'avoir franchi le mur de Chara pour se pointer au filet dans un angle fermé. Ce but a redonné vie aux attaquants du Canadien. Plusieurs de ces attaques auraient pu avoir une conclusion heureuse. Mais, tout comme le Canadien à Boston, les Bruins ont empêché leurs adversaires de profiter des retours de lancers.

La tempête

La tempête qu'on avait espérée en début de match s'est pointée en début de troisième période alors que les joueurs du Canadien, mené par leur capitaine Brian Gionta, ont multiplié les incursions dans le territoire des Bruins. Solide lors des attaques en rafale, Thomas a cédé sur un lancer en apparence inoffensif de Plekanec. La table était mise pour une fin de match spectaculaire avec des gros arrêts aux deux extrémités.

LE JEU DU MATCH : DAVID KREJCI

En marquant le premier but du match, il a permis aux Bruins de mettre un terme à leur série de six revers en matches d'après-saison.

LE HÉROS DU MATCH : TIM THOMAS

Même s'il a mal paru sur les deux buts du Canadien, ses 34 arrêts ont fait la différence.

LE CHIFFRE DU MATCH : 25-12-5

Avec cette victoire, les Bruins qui avaient perdu à leurs quatre dernières visites à Montréal, ont un rendement de 25-12-5 sur les patinoires étrangères en incluant la saison régulière.