Les Bruins de Boston ne peuvent pas se passer de leur capitaine qui leur donne plus de 25 minutes par match avec un rendement de plus 33 en saison régulière. Sans Chara, les arrières des Bruins ont étalé leur vulnérabilité avec trois revirements qui ont mené aux trois buts du Canadien. De fait, les cinq buts du Canadien dans cette série ont tous été marqués à la suite de revirements.

Il faut toutefois rendre hommage aux joueurs du Canadien qui ont coupé régulièrement les lignes de passes en occupant efficacement l'espace sur la patinoire. De fait, le centre de la patinoire a appartenu aux joueurs du Canadien.

Avec un gardien de la trempe de Carey Price, cette stratégie est très efficace. On ne battra pas Price lorsqu'il voit venir la rondelle et lorsqu'on ne donne pas l'accès aux retours aux Bruins.

Une question de discipline

Les Bruins comprendront-ils un jour que l'intensité doit aller de pair avec la discipline ! Dès le début de la rencontre, on a vu Nathan Horton frapper inutilement Hal Gill après le sifflet. On savait d'ores et déjà que les Bruins se sortiraient du jeu alors que le Canadien accepterait les coups pour la cause de l'équipe.

La discipline, c'est également de faire les bons jeux. Or, Johnny Boychuk a tenté une passe miracle du fond de son territoire vers le côté opposé en zone centrale. James Wisniewski a sauté sur l'occasion pour intercepter la passe et se pointer en zone offensive. Son tir n'a pas été maitrisé par Tim Thomas. Michael Cammalleri, oublié par Boychuk, a saisi le retour pour ouvrir la marque.

Puis, Dennis Seidenberg a commis une infraction sur Benoit Pouliot, sa meilleure contribution de la série. Le jeu de puissance n'a pas tardé à ajouter à l'avance lorsque Brad Ference a tenté une passe à l'aveuglette qui a été interceptée par Cammalleri qui a repéré Mathieu Darche. Évidemment Ference a joué les spectateurs après sa faute.

L'effet Thomas

Les Bruins ont eu un regain de vie en période médiane grâce à leur gardien, Tim Thomas. Avec une avance de 2-0, les joueurs du Canadien ont démontré une grande détermination pour gagner les batailles pour la rondelle dans les trois zones.

Puis, Milan Lucic a tenté un jeu de dentelle au lieu d'envoyer la rondelle profondément face à P.K. Subban qui n'a eu aucun problème à freiner l'attaquant des Bruins qui a commis une infraction pour compléter sa mauvaise séquence.

Le Canadien a eu des chances en avantage numérique. À la fin du jeu de puissance, Wisniewski a lancé Plekanec en échappé. Thomas a alors effectué le genre d'arrêt qui peut relancer une équipe.

D'ailleurs, Patrice Bergeron a finalement mis fin à la disette offensive des Bruins lorsqu'il est passé à côté de Scott Gomez. Après ce but, Thomas a encore sauvé les siens avec un gros arrêt face à Travis Moen.

Mais un autre revirement de la part de Boychuk à la faveur de Roman Hamrlik en zone centrale a préparé une attaque menant au but de Yannick Weber, laissé sans surveillance par Boychuk.

L'éteignoir

Le Canadien a lancé seulement trois fois en troisième période. Avec une avance de deux buts, le Canadien a misé sur la carte défensive. Les arrières du Canadien ont été excellents pour sortir la rondelle du territoire tandis que les avants se sont sacrifiés pour s'assurer que la rondelle ne traîne pas dans leur territoire.

LE JEU DU MATCH : James Wisniewski

Son sens de l'anticipation et son bon positionnement lui ont permis d'intercepter une passe en zone centrale. Puis, son tir avec son bâton blanc a valu un retour généreux à la faveur de Michael Cammalleri.

LE HÉROS DU MATCH : Michael Cammalleri

Avec un but et une passe, il a dirigé l'attaque du Canadien.

LE CHIFFRE DU MATCH : 100

Pour un deuxième match de suite, c'est notre chiffre parce que cette fois-ci, Hal Gill a célébré de brillante façon son 100e match en série dans la LNH.