Victime d'une meurtrissure à un pied, Andrei Kostitsyn a raté l'entraînement du Canadien samedi matin. Il constitue un cas douteux en vue du deuxième match de la série Montréal-Boston ce soir au TD Garden.

Kostitsyn a été atteint à un pied par un tir de Zdeno Chara dès sa première présence lors de la rencontre initiale jeudi. Revenu au jeu au deuxième tiers, le gros attaquant a complété la rencontre. L'équipe médicale a toutefois décidé de le garder à la clinique ce matin.

Jeff Halpern remplaçait donc Kostitsyn au sein du trio piloté par Tomas Plekanec et complété par Michael Cammalleri. Halpern a raté les quatre derniers matchs de la saison et huit des 12 derniers en raison d'une blessure au bas du corps (cheville).

«Nous prendrons une décision après l'échauffement», a simplement déclaré Jacques Martin lorsqu'on lui a demandé qui, de Kostitsyn ou de Halpern, serait en uniforme.

Dans l'éventualité où les deux joueurs seraient incapables de répondre à l'appel, Martin pourrait toujours faire appel à Yannick Weber qui a disputé un match au sein du quatrième trio en fin de saison. Travis Moen, qui s'entraînait en compagnie de Lars Eller et Tom Pyatt, pourrait alors être muté au sein du trio de Plekanec.

Dans l'entourage du Canadien, ce midi, ce «scénario catastrophe» semblait toutefois loin d'être une préoccupation.

Absence de Chara

L'incertitude quant à la présence de Kostitsyn fait écho dans le vestiaire du Tricolore à celle reliée à l'hospitalisation de Zdeno Chara, vendredi, en raison d'un épisode de déshydratation.

Si les Bruins s'attendaient, ce matin, à ce que leur capitaine soit en uniforme pour la deuxième rencontre, les joueurs du Canadien affichaient la même conviction.

«J'ai déjà vécu des épisodes de ce genre et c'est très hypothéquant. C'est pour cette raison que j'accorde beaucoup d'importance à ce que je bois. Mais je ne suis pas médecin et je ne ferai pas un Mark Recchi de moi-même», a lancé Michael Cammalleri.

On se souviendra qu'à la veille de la dernière visite du Canadien, à Boston, en saison régulière, Recchi a déclaré qu'il considérait que le Tricolore et ses médecins avaient exagéré la nature de la blessure subie par Max Pacioretty après l'assaut dont il a été victime de la part du capitaine des Bruins.

«À ce moment-ci de la saison, tu veux faire tout ce que tu peux pour jouer. J'ai déjà vu des gars souffrir de crampes et de baisses d'énergie en raison d'une déshydratation importante. Cela m'est déjà arrivé aussi. Mais jamais au point de rater un match. Il est un gros pan de leur formation et je suis convaincu qu'il sera en uniforme», a indiqué le vétéran Brent Sopel.

«Je ne bâtis pas mes stratégies en fonction des effectifs de l'autre formation. La présence ou l'absence de Chara n'aura donc aucune incidence sur notre préparation», a pour sa part souligné Jacques Martin.

Amnésie stratégique

À quelques heures d'un deuxième match qui pourrait relancer la série ou plonger les Bruins dans un profond merdier avant de prendre la direction de Montréal pour les matchs trois et quatre, les joueurs des deux équipes tenaient des discours très semblables ce matin. Des discours qui témoignaient une épidémie d'amnésie stratégique dans les deux camps.

«Le match de jeudi est oublié depuis longtemps», a lancé Brent Sopel reprenant une phrase prononcée 90 minutes plus tôt par Patrice Bergeron et plusieurs de ses coéquipiers des Bruins.

«Nous avons célébré nous victoire de jeudi pendant 10 minutes. Nous l'avons analysé hier (vendredi) pour relever les aspects positifs qui nous ont aidés à gagner et comprendre les erreurs que nous devrons éviter. Toute notre attention est concentrée sur ce qui s'en vient», assurait le vétéran défenseur qui a remporté la coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago l'an dernier.

«J'ai joué pour cette équipe, je sais à quel point la rivalité opposant le Canadien est les Bruins est intense. Je suis donc convaincu qu'ils vont prendre tous les moyens possibles pour foncer davantage au filet afin de compliquer le travail de Carey. Ce sera à nous de bien le protéger et d'éviter d'offrir aux Bruins des deuxièmes et troisièmes occasions de marquer», a ajouté Hal Gill qui est non seulement un ancien des Bruins, mais qui est aussi un résident de Boston.

Carey Price qui a signé son 9e jeu blanc de l'année et son troisième en carrière en séries éliminatoires avec ses 31 arrêts dans la victoire de 2-0 de jeudi sera devant le filet du Canadien.

Tim Thomas, qui est resté loin de la faune journalistique ce matin dans le vestiaire des Bruins, sera devant la cage de Boston.

Le match débute à 19 h 15.