À défaut de voler la série à lui seul, Carey Price devra à tout le moins garder son équipe dans la série face aux Bruins de Boston.

Mais il n'est pas le seul dont les performances seront cruciales dans les espoirs de succès du Tricolore. P.K. Subban et Michael Cammalleri peuvent être identifiés comme les deux autres joueurs-clés dans le camp du Canadien.

À la ligne bleue, Subban est tout à fait capable de se transformer en homme des grandes occasions et de passer à un niveau supérieur par rapport à ce qu'il a accompli en saison régulière. Et à l'attaque, Cammalleri est le plus susceptible d'exploser offensivement et d'élever la production du Canadien à un niveau compétitif.

Les performances de Jaroslav Halak le printemps dernier ont peut-être porté ombrage sur celles de Cammalleri, mais n'oublions pas que l'ailier droit de 28 ans a été le meilleur compteur de la LNH en séries éliminatoires, l'an dernier, avec 13 buts.

Le franc-tireur ontarien vient de terminer la saison en force et il a la chance, à l'instar de Gomez, de faire oublier une campagne en deçà de ses standards avec de bonnes performances en séries.

«Je ne veux pas me référer à l'an dernier parce que ça me paraît trop loin, a toutefois soutenu Cammalleri. Tout ce qui importe, c'est ce qu'on fait maintenant.»

Subban n'est plus une recrue

Le cas de Subban risque d'être encore plus fascinant, ne serait-ce qu'en raison de la haine qu'il suscite à Boston (et ailleurs).

Son côté fantasque, tout autant que ses habiletés, feront de lui un joueur marqué par les Bruins.

«Je ne pense pas que ça va l'affecter, je crois au contraire qu'il aime ça, croit Carey Price. P.K. se fout pas mal de ce que le monde pense!»

En fait, Price n'est absolument pas préoccupé par le rendement qu'offrira son ami en séries.

«P.K. apporte beaucoup d'enthousiasme et ne se laisse pas démonter facilement, a rappelé Price. On sait tous qu'il joue avec le feu au derrière. Je ne m'inquiète pas de ce côté-là.

«La seule chose que je puisse lui conseiller, c'est que si les choses se mettent à mal aller, il ne doit pas s'attarder sur les difficultés. Parce que, quand on se met à trop creuser, ça devient difficile de sortir du trou...»

Scott Gomez, qui ne tarit pas d'éloges envers l'attitude des jeunes joueurs de l'équipe, croit également que Subban saura prendre sa place.

Selon le vétéran joueur de centre, Subban n'est plus une recrue. Non seulement parce qu'il a acquis dès l'an dernier une expérience des séries, mais aussi parce qu'après une saison de 82 matchs, Subban n'est plus une agréable surprise. Il fait des choses auxquelles ses coéquipiers s'attendent désormais.

«À ma première saison, je me souviens que j'avais connu vers le 25e match une soirée horrible, a raconté Gomez. Claude Lemieux m'avait apostrophé dans l'avion et je m'étais défendu en disant que j'étais seulement une recrue. Ça n'a pas passé!

«Il en avait parlé à Bobby Holik, qui en avait parlé à Scott Stevens... Ils m'avaient fait comprendre qu'il ne fallait plus utiliser cette excuse-là. Stevens m'avait dit: «Tu as eu tes matchs d'apprentissage, maintenant on s'attend à un rendement de ta part et on te prépare pour les séries.» Je n'ai jamais oublié cela.

«Eh bien, c'est la même chose avec nos jeunes ici. Il y a une raison pour laquelle ils sont ici. Nous avons confiance en eux et ils sont ici pour contribuer.»