Pendant que des dizaines d'amateurs pliaient bagage à l'extérieur du Centre Bell au terme d'une manifestation contre la violence au hockey, Paul Mara jetait les gants dans un troisième match consécutif.

En le rapatriant, le Tricolore savait que le défenseur de 31 ans n'hésitait pas à venir prendre la défense de ses coéquipiers.

Mais Mara est prêt à tout pour demeurer dans la formation!

«C'est bien beau d'avoir sa chance, mais encore faut-il la prendre», nous a-t-il dit avec sagesse.

Mara donne un bon coup de main pendant que Brent Sopel est à l'écart du jeu en raison d'une fracture à la main gauche.

En raison de sa capacité à jouer en infériorité numérique, il est passé temporairement devant Yannick Weber et Alexandre Picard dans la hiérarchie des défenseurs.

Pourtant, plusieurs étaient sceptiques lors de son acquisition, le 16 février. Après tout, les Ducks l'avaient laissé dans les estrades dans 23 de leurs 25 derniers matchs!

«Lorsqu'une situation de la sorte se présente, un joueur commence à s'interroger sur son avenir», a convenu Mara.

«J'ai essayé de demeurer positif, de travailler tous les jours et d'être un bon coéquipier à l'extérieur de la patinoire. C'est tout ce que je pouvais faire.

«Mais en revenant à Montréal, où j'étais à l'aise avec le système, les entraîneurs et les joueurs, les choses sont tombées en place.»

On a tendance à oublier que Mara a déjà eu des saisons de 42 et 47 points dans les saisons précédant et suivant le lock-out.

«Après cela, ç'a établi les attentes envers moi, a dit Mara. Or, le hockey a changé et mon style de jeu aussi.

«Je suis devenu un arrière à caractère plus défensif et plus physique au lieu de prendre constamment des risques en attaque.»

C'est en plein ce que le Canadien attend de lui. Et pour l'instant, force est d'admettre qu'il répond aux attentes.