Avec deux équipes qui doivent travailler malgré de nombreux joueurs étoiles blessés, on s'attendait à un duel de gardiens de but entre Carey Price et Marc-André Fleury.

Le gardien du Canadien a d'ailleurs été le héros de la rencontre mais son adversaire a encore une fois offert une mauvaise prestation contre le Canadien. Fleury a en effet cédé trois fois sur 12 tirs avant de céder sa place à Brent Johnson. N'empêche que les hommes de Jacques Martin ont offert une belle prestation.

Le jeu de passes

Le Canadien a commis seulement trois revirements en première période, deux par Hal Gill et un autre par Price. De fait, on n'a répertorié aucun revirement qui aurait donné une une chance de marquer pour les Penguins. Ce n'est pas un hasard. Les revirements sont rares lorsqu'une formation se passe bien la rondelle. Et, tout au long du premier engagement, les passes étaient précises parce qu'on a priorisé les passes courtes pour maximiser le pourcentage de réussite. Maintenant, un petit mot sur le but de Tomas Plekanec. Tout d'abord, il a gagné la mise en jeu face à Jordan Staal et il a bénéficié d'une passe précise de Michael Cammalleri. Mais on retient surtout que Staal a perdu son positionnement face à l'attaquant du Canadien tandis que Fleury a raté un harponnage pour devenir vulnérable au tir du revers de Plekanec.

Une question d'intelligence

On peut parler de vision, d'anticipation, mais en bout de ligne c'est une question d'intelligence qui a valu les deux buts du Canadien en période médiane. Tout d'abord, Scott Gomez a intercepté une passe en zone centrale parce qu'il a anticipé le jeu des Penguins. Par la suite, des courtes passes précises de Gomez à Brian Gionta à Travis Moen ont mis la table pour le tir sur réception de Moen. Sur ce but, Fleury se déplaçait de la droite vers la gauche et le tir est venu à sa droite, à contre-courant. Puis, l'intensité de Plekanec et Cammalleri ont permis à Jeff Halpern d'avoir une rondelle qui a été patient avant de repérer Cammalleri dans l'enclave. On aurait toutefois apprécié que les arbitres Stephen Walkom et Brad Watson aient un peu plus de vision. Ils ont en effet raté le coup de bâton de P.K. Subban au visage de Michael Rupp ce qui a finalement valu un avantage numérique au Canadien. Comment peut-on rater une telle infraction avec quatre officiels sur la patinoire! Dans la mêlée qui a suivi, Rupp a poussé Subban et il a accompagné Ryan White et Matt Cooke au cachot. Mais si les arbitres avaient été plus alertes, ce sont les Penguins qui auraient eu droit à un avantage numérique. Contrairement à ce que certains partisans peuvent penser, les arbitres ne commettent pas uniquement des erreurs qui défavorisent le Canadien.

Jeu fermé

Jacques Martin a profité de l'avance de trois buts des siens pour employer ses quatre trios lors du dernier engagement. La consigne semblait être de fermer la porte donnant accès à la zone offensive et les joueurs n'ont pas dérogé à cette règle pour permettre à Price d'obtenir un huitième jeu blanc.

LE JEU DU MATCH: JEFF HALPERN

Sa grande patience avec la rondelle pendant que Zbynek Michalek nageait sur la patinoire lui a permis de repérer Michael Cammalleri qui en a profité pour marquer le troisième but des siens.

LE HÉROS DU MATCH: CAREY PRICE

Il a effectué 26 arrêts pour signer un huitième jeu blanc. On retient surtout son arrêt aux dépens de James Neal en deuxième période alors que la marque était de 2-0.

Avec deux équipes qui doivent travailler malgré de nombreux joueurs étoiles blessés, on s'attendait à un duel de gardiens de but entre Carey Price et Marc-André Fleury.

Roman Hamrlik a aidé la cause de Carey Price en revendiquant sept des 15 lancers bloqués par les joueurs du Canadien.