Zdeno Chara est-il un joueur respectueux des règles comme il prétend l'être ou une brute sanguinaire comme certains partisans du Canadien le dépeignent?

Jusqu'ici, le défenseur des Bruins de Boston n'avait pas la réputation de blesser ses adversaires avec des mises en échec sournoises.

Il demeure néanmoins un joueur dangereux en raison de son immense gabarit, 6'9 et 260 livres. Un joueur connu pour ses excès de rage, qui peut régler ses comptes en jetant les gants prestement, avant même que son adversaire n'accepte d'engager le combat.

Ce fut le cas il y a quelques années avec Guillaume Latendresse, lorsque celui-ci jouait pour le Canadien. Il a aussi sévèrement blessé Raitis Ivanans, ancien dur à cuire du CH, en lui administrant un coup de poing alors qu'il était couché sur la glace et que les juges de ligne les séparaient. Ivanans a raté plusieurs mois d'activité et a finalement pu lancer sa carrière une fois à Los Angeles.

Il est donc l'un, sinon le bagarreur le plus craint, et ses mises en échec sont percutantes en raison de sa force herculéenne et du fait qu'il dépasse la majorité de ses adversaires par au moins six pouces. Les coups d'épaule à épaule se transforment en des coups d'épaule au visage par la force des choses.

Le collègue du quotidien Le Droit, à Ottawa, Sylvain St-Laurent, fait de lui un portrait peu flatteur.

Il parle d'un individu soupe au lait et revanchard, et a admis avoir prié pour Max Pacioretty le soir du 8 janvier lorsque l'attaquant du Canadien a poussé Chara dans un élan d'enthousiasme: il était clair dans son esprit que son geste anodin allait lui coûter cher éventuellement parce que Chara a une mémoire d'éléphant.