La victoire du gardien s'explique en trois mots: opportunisme, gardien et laxisme. Le Canadien a en effet été très opportuniste en marquant trois fois à l'aide de 23 lancers, dont un but dans un filet désert. Pour sa part, Carey Price a volé ce match aux Thrashers avec ses 40 arrêts. Au-delà du nombre, il faut souligner la qualité de ses arrêts à compter de la deuxième période.

Justement, le troisième élément concerne les Thrashers, une équipe qui a démontré beaucoup de laxisme en début de match. C'est une situation inconcevable pour une formation qui se bat pour une place en séries. De fait, si les Thrashers avaient amorcé le match en force, le Canadien aurait été une proie facile.

Une tactique de voyageur

Mis à part les deux infractions mineures, on peut dire que le Canadien a disputé une première période correcte sur une patinoire étrangère alors qu'on a fermé le jeu en attendant les ouvertures en attaque. Tant les Thrashers que le Canadien ont provoqué la majorité de leurs attaques avec l'avantage numérique. Ironiquement, le seul but du premier engagement a été inscrit par Max Pacioretty à forces égales. On dira que les joueurs du Canadien (Brian Gionta et Brent Sopel) ont bien travaillé sur la rampe pour empêcher la rondelle de quitter le territoire des Thrashers. Mais le tir de Pacioretty en provenance de la ligne bleue ne se serait jamais trouvé derrière Chris Mason si ses deux arrières (Ron Hainsey et Mark Stuart) n'avaient pas voilé sa vue, même si Gionta et Gomez étaient en périphérie.

Affluence au cachot

Ce ne sont pas les clients qui ont fait défaut au banc des condamnés en période médiane. De fait, Anthony Stewart a entrepris la deuxième période au cachot et il a été suivi par sept autres fautifs. Stewart avait écopé d'une pénalité stupide en fin de première en assenant un double échec à Roman Hamrlik, qui venait de lancer mollement quelques instants après le son de la sirène. La facture n'a pas tardé à venir puisque James Wisniewski est arrivé par la porte arrière pour profiter du travail aux abords du filet de David Desharnais et Andrei Kostitsyn. Après ce but, les Thrashers ont complètement dominé en obtenant les 14 tirs suivants. Si le Canadien a pu résister à cette poussée des Thrashers, c'est grâce au brio de Carey Price qui a non seulement été solide, mais qui a aussi réussi à donner l'illusion de la facilité.

Sur les talons

Pour la troisième fois de la rencontre, Plekanec s'est retrouvé au cachot en début de troisième période. Puis, Roman Hamrlik a commis un revirement qui a valu une chance de marquer à Evander Kane. Le Canadien jouait avec le feu. Après une chance ratée en échappée par Pacioretty, un revirement de Sopel dont a profité Stewart a permis aux Thrashers de marquer leur seul but, celui de Nik Antropov. Avec un recul d'un seul but, Gionta a confirmé la victoire des siens grâce à sa vitesse en marquant dans un filet désert.

LE JEU DU MATCH: Anthony Stewart

En fin de première période, il a écopé d'une punition stupide qui a permis au Canadien de prendre une avance de 2-0 dès le début de la deuxième.

LE HÉROS DU MATCH: Carey Price

Avec 40 arrêts, il a été la grande vedette de la rencontre, faussant les données en faveur de son équipe.

LE CHIFFRE DU MATCH: 12

Avec deux punitions pour avoir eu trop de joueurs, le Canadien domine maintenant cette statistique déshonorante dans la LNH.