Les partisans du Canadien attendaient un gros nom ou, au moins, un gros attaquant pour donner du poids et du mordant à une attaque un brin, ou deux, timide dans ces deux facettes du jeu.

La dernière ligne droite de la période des transactions ne leur ayant donné ni gros nom ni gros attaquant, les partisans devront se «contenter» de Brent Sopel et James Wisniewski.

«Je n'ai pas la prétention d'être un gros nom, mais je peux assurer les partisans de cette équipe que je leur offrirai tout ce que j'ai à tous les matchs. Je vais tenter de bloquer le plus de tirs possible et je ne ménagerai aucun effort pour la cause de cette équipe», a promis Sopel après l'entraînement d'hier.

«Je sais que la pression sera forte, que les partisans de cette équipe veulent des victoires. Je viens tout juste d'arriver, mais je suis convaincu que nous avons les effectifs pour les satisfaire», a ajouté le défenseur qui a soulevé la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago l'an dernier.

Bloquer des tirs comme le fait à répétition Sopel, c'est bien. S'assurer de ne pas se mettre ses gardiens à dos en leur voilant la vue en est une autre. «J'ai joué avec Alex (Auld) à Vancouver. On a parlé de ça avant le match de samedi à Montréal. J'ai aussi eu une conversation avec Carey (Price). La communication est importante et il faudra s'habituer tous les deux. Mais il m'a donné le feu vert pour tenter d'en bloquer le plus possible», a ajouté Sopel.

Wisniewski: finir la saison en beauté

Loin de partager l'inquiétude des partisans du Canadien, James Wisniewski est convaincu que les joueurs en place peuvent répéter les exploits du printemps dernier, soit atteindre la finale de l'Association de l'Est. Pourvu qu'ils ne tiennent rien pour acquis.

«J'aime cette équipe. Nous sommes capables de grandes choses lorsque nous puisons dans nos ressources et que nous déployons l'effort nécessaire pour gagner», a lancé d'un trait le premier défenseur arrivé en renfort chez le Canadien.

Avec la franchise qui le caractérise, Wisniewski reconnaît toutefois que cette façon de tout donner fait parfois cruellement défaut chez le Canadien. Et que lorsque cela arrive, ses chances de victoire sont minces. Bien minces.

«Nous sommes bien campés au classement, mais j'espère qu'aucun de mes coéquipiers n'est convaincu que nous sommes assurés d'une place en séries. Sinon, nous aurons des problèmes. Il faut aborder tous les matchs comme si les deux points à l'enjeu étaient nécessaires pour nous ouvrir la porte des séries. C'est la seule façon d'aller chercher le maximum de tous les joueurs et de l'équipe. On ne peut plus gaspiller de points comme on l'a fait dernièrement», a ajouté Wisniewski.

Lorsqu'on lui a fait remarquer que ces points avaient surtout été échappés contre des équipes moins bien placées au classement, Wisniewski a vite répliqué: «C'est exactement ce que je veux dire. Il n'y aura pas de matchs faciles d'ici la fin de l'année. Nous croiserons des équipes qui se battront pour les séries ou d'autres qui voudront jouer les trouble-fêtes. Il faudra être prêts à tout, tous les soirs.»

À l'étranger, mais à la maison!

Pendant que ses nouveaux coéquipiers mettaient le cap sur leur hôtel du centre-ville d'Atlanta, Brent Sopel a pris la direction de Buckhead, banlieue cossue où il résidait avant d'être échangé au Canadien.

«J'ai récupéré mon camion à l'aéroport ce matin et je dois me rendre à la maison, a dit Sopel. Je suis parti avec le minimum de vêtements vendredi. J'ai des valises à faire, la maison à fermer aussi. Car je n'ai pas l'intention de revenir ici avant le mois de juin.

« C'est spécial de me retrouver dans le vestiaire des visiteurs alors que j'ai encore un peu le sentiment d'être à domicile. Mais demain, même si ce sera plaisant de croiser des gars avec qui je jouais il y a quelques jours seulement, je serai à l'étranger. Comme le reste de l'équipe.»