Heureux des acquisitions de Brent Sopel et de la contribution des jeunes joueurs venus en renfort de Hamilton, Pierre Gauthier aurait malgré tout voulu améliorer davantage son équipe et la renforcer en vue des séries éliminatoires qui approchent.

«Je me sens comme un gars qui a épargné toutes ses économies et tous ses congés pour offrir de belles vacances à sa famille, mais qui n'a pas été en mesure de le faire, car il a dû dépenser tout cet argent pour refaire la toiture de la maison qui s'était mise à couler», a déclaré le directeur général du Canadien en guise de premier commentaire en marge de la fin de la période des transactions dans la LNH.

La toiture qui coule représente les blessures qui ont mis un terme hâtif à la saison d'Andrei Markov et de Josh Gorges. Sans compter que celle de Jaroslav Spacek pourrait aussi être compromise.

«La position de défenseur est extrêmement importante et nos ressources ont finalement servi à remplacer nos blessés», a ajouté Pierre Gauthier qui a convenu que son équipe n'était pas la plus physique de la LNH.

«Nous ne sommes pas très gros, mais nous formons un club difficile à affronter à cause de notre vitesse, de notre système, de notre cohésion. C'est sur ces atouts et sur notre noyau que nous miserons», a souligné Gauthier, qui était prêt à balayer d'un revers de main les critiques des partisans à l'endroit de l'immobilisme du Tricolore en matière de transactions.

«Nous avons fait 10 remplacements de joueurs cette saison. C'est beaucoup. En plus, le retour en santé de Michael Cammalleri apporte un souffle nouveau à notre équipe» a plaidé le DG du Canadien.

Un noyau solide

Dans le vestiaire du Tricolore, les joueurs semblaient satisfaits du statu quo. «La chimie d'une équipe est souvent plus importante que les éléments individuels. Nous formons une équipe unie qui sait ce qu'elle peut accomplir quand elle prend les moyens», a dit Brian Gionta.

Le capitaine du Canadien et ses coéquipiers pourront démontrer cette confiance ce soir alors qu'ils tenteront de remporter un premier gain aux dépens des Thrashers cette saison. Le Tricolore a été blanchi 3-0 à sa première visite en Géorgie et il a baissé pavillon 4-3 en prolongation au Centre Bell, le 2 janvier dernier.

Au centre de plusieurs critiques et rumeurs, Scott Gomez a assuré être bien content d'endosser l'uniforme tricolore. «Je ne veux pas partir et c'est bien évident que je veux être un élément qui fait de cette équipe un club gagnant», a lancé Gomez, qui ne revendique que sept buts et 30 points en 61 matchs avec un différentiel de -19.

Bien qu'une liste de six équipes dans chaque association figure à son contrat, Roman Hamrlik n'a jamais considéré réclamer une transaction pour améliorer son sort. «J'aime Montréal et j'aime cette équipe. Ces listes comptent des villes et des équipes intéressantes, mais c'est ici que je veux jouer. C'est avec le Canadien que je veux gagner. On l'a fait l'an dernier et on peut le faire encore cette année. Et même un peu plus», a assuré le vétéran défenseur tchèque qui s'entraînait sur un vélo stationnaire.

Festerling à Atlanta, Lapierre à Vancouver

Si des tas de rumeurs plaçaient le Canadien au centre de négociations serrées pour conclure des transactions majeures, Gauthier n'a accouché que d'une transaction mineure.

Pour pallier la perte du gardien Curtis Sanford chez les Bulldogs de Hamilton, le Canadien a acquis le gardien des ligues mineures Drew MacIntyre, des Thrashers d'Atlanta, en échange de Brett Festerling. «Sanford s'est blessé lors du match de samedi et nous devions bouger pour trouver du renfort. C'est à l'image de ce que nous avons vécu toute l'année», a indiqué le DG du Tricolore.

Festerling n'aura donc fait que passer avec le Canadien. Le défenseur a été acquis des Ducks d'Anaheim, le 31 décembre dernier, en échange de Maxim Lapierre.

Ironiquement, Lapierre a également changé de camp hier. Il est passé des Ducks aux Canucks de Vancouver. «Je sentais que quelque chose était pour se passer, car je venais de passer d'une moyenne de 15 minutes d'utilisation par match à trois petites minutes lors des trois dernières parties. Ça fait deux échanges en peu de temps. C'est beaucoup. Mais à Vancouver, je retrouve un coach (Alain Vigneault) pour qui j'ai joué trois ans dans les rangs juniors et une équipe qui a des chances de gagner la Coupe Stanley. Je suis emballé», a indiqué Lapierre avant de faire l'envolée Los Angeles-Vancouver hier. Il devrait être en uniforme dès ce soir avec les Canucks.