L'important c'est la victoire, mais on ne peut pas parler d'une prestation convaincante. Après avoir pris une avance rapide, le Canadien a passé la soirée, surtout les 50 dernières minutes, à se défendre face à la meilleure attaque de la LNH. Dans les circonstances, il faut apprécier le travail des marqueurs, David Desharnais, Brian Gionta et Andrei Kostitsyn. Mais il faut surtout admirer les efforts des joueurs défensifs. Carey Price a été très solide tandis que les deux premiers duos d'arrières ont été excellents.

Le tandem Hal Gill-P.K. Subban a eu à travailler face au trio des frères Sedin tandis que Roman Hamrlik et Jim Wisniewski ont également eu une soirée éreintante contre la ligne de Ryan Kesler. Le manque de discipline qui a valu les deux buts des Canucks est toutefois venu bien près de saboter ce résultat gagnant.

Bon départ

Il y a des jeux qui ont une incidence sur l'allure d'une rencontre. Ainsi, en début de match, Yannick Weber a commis un revirement qui a valu une chance de marquer pour Raffi Torres. Dans les secondes qui ont suivi l'arrêt de Price, Torres a donné libre cours à sa frustration avec une charge aux dépens de Max Pacioretty. Cette séquence a servi de catalyseur aux hommes de Jacques Martin qui ont ensuite marqué les deux seuls buts du premier engagement. De plus, le Canadien a revendiqué 14 des 15 premiers tirs de cette période. Malgré tout, les Canucks ont haussé le ton dans la dernière portion de cet engagement. D'autre part, il y a une statistique qui était dérangeante dans cette première période, celle du temps de glace des joueurs de centre: Tomas Plekanec (8:18), Scott Gomez (5:13), Lars Eller (3:30) et David Desharnais (2:30). Auteur d'un but important à sa première présence, Desharnais a très peu joué par la suite.

Avantage Price

D'accord, Price a commis une infraction en lançant la rondelle chez les spectateurs qui a mené au but des Canucks, celui d'Henrik Sedin. Mais avec ses 13 arrêts, Price a corrigé plusieurs petites erreurs de ses coéquipiers. De fait, deux jeux semblables ont donné des résultats différents aux deux extrémités de la patinoire. Dans un premier temps, Mikael Samuelsson a gagné sa bataille le long de la rampe face à Roman Hamrlik ce qui a valu une chance de marquer pour Ryan Kesler. Price a effacé cette erreur avec un gros arrêt. À l'autre bout, Andrei Kostitsyn bat Christopher Tanev sur la bande et il marque ensuite grâce à une belle passe d'Eller. Roberto Luongo n'a pas été en mesure d'effectuer l'arrêt sur ce tir puissant et précis de Kostitsyn. Ces deux jeux ont fait la différence entre une égalité de 2-2 ou une avance de 3-1 après 40 minutes de jeu.

Un enchaînement

En fin de deuxième période, Benoit Pouliot a écopé d'une punition derrière le filet des Canucks. Et, en désavantage, Jeff Halpern est allé le rejoindre au cachot. Le Canadien, grâce aux Price, Gill, Subban et Plekanec, a été en mesure d'écouler les 36 secondes à court de deux hommes en fin de deuxième période. Mais, à leur retour de la pause, les Canucks ont réduit l'écart avant la fin du séjour d'Halpern a cachot. Ce but, celui de Samuelsson, était la conséquence du geste indiscipliné de Pouliot. Par la suite, on a eu droit à quelques belles leçons dans l'art de pratiquer la courte passe par les frères Sedin. Il faut féliciter la brigade défensive qui a résisté à ces assauts bien orchestrés.

Le jeu du match: David Desharnais

À sa première présence dans le match, il s'est démarqué sur le flanc gauche afin de recevoir une passe parfaite de Benoit Pouliot pour ensuite glisser une rondelle entre les jambières de Roberto Luongo pour donner une avance que le Canadien n'a jamais perdue.

Le héros du match: Carey Price

Avec ses 37 arrêts, il a permis aux siens de voler une victoire face à la meilleure équipe offensive de la Ligue nationale de hockey.

Le chiffre du match: 30-11-2000

Le Canadien qui avait perdu ses huit derniers matches dans l'Ouest canadien a signé une première victoire à Vancouver depuis le 30 novembre 2000.