Responsable de l'équipement chez le Canadien, Pierre Gervais est débarqué à Calgary prêt à faire face à toute éventualité. Il doit être en mesure de garder ses joueurs bien au chaud si la journée de dimanche est très froide. Il doit aussi être en mesure d'éviter qu'ils n'étouffent à cause de la chaleur si jamais un Chinook imprévu devait descendre des Rocheuses.

«L'expérience d'Edmonton en 2003 nous a grandement aidés dans notre préparation. Mais ce qui aide encore plus, c'est l'expérience acquise au fil des dernières années par la LNH avec les matchs du premier janvier. Tout est mieux organisé : de la patinoire qui sera de bien meilleure qualité qu'en 2003, aux services offerts aux équipes. Les vestiaires sont très loin. Nous aurons donc accès à une petite tente, près de la patinoire, où nous pourrons aiguiser les patins, réparer les lames au besoin et sécher les gants comme si nous étions à l'intérieur d'un amphithéâtre», expliquait Gervais qui donnait la touche finale à sa préparation vendredi à Calgary.

À cause de la Classique Héritage, le Canadien a quitté Montréal avec un bon 30 % de plus d'équipement.

«On a du stock comme si on partait en Europe pour un camp d'entrainement. En 2003, M. Gillett - l'ancien propriétaire du Tricolore - m'avait dit de ne pas compter les dépenses pour m'assurer que les joueurs ne manquent de rien. J'ai pris la même approche cette année. Après tout, ce n'est pas un match hors-concours qu'on dispute. Il y a deux gros points à l'enjeu. C'est important. Ma plus grosse dépense - environ 5000 $ -- c'est en sous-vêtements que je l'ai faite. J'ai des sous-vêtements de toutes les gammes : de légers à très épais et chauds. Des modèles très serrés, d'autres moins. J'en ai pour tous les goûts. Et je dois en avoir suffisamment pour que les gars puissent se changer aussi souvent qu'ils le désirent», expliquait Gervais.

Si l'expérience d'Edmonton, où il faisait beaucoup plus froid que la température attendue dimanche, se répète, Gervais répondra sans problèmes aux besoins, voire caprices, de ses joueurs.

«À Edmonton, je craignais que les lames des bâtons et de patins ne brisent au moindre impact en raison du froid intense. Ce n'est pas arrivé. Je m'attends à ce que ce soit mieux ici. Et curieusement, les gars ne s'étaient pas beaucoup changés à Edmonton. On verra ce qu'ils décideront de faire cette année. Mais j'ai surtout hâte de voir la patinoire. Ce sera facile d'être mieux qu'à Edmonton ou la glace était vraiment mauvaise. Presque dangereuse», se souvient le responsable de l'équipement du Tricolore.

Du côté médical, Graham Rynbend mettra lui aussi à profit l'expérience acquise à Edmonton. Si les joueurs profiteront de l'équipement mis à leur disposition et d'un banc chauffé pour composer avec le froid, Rynbend aura du thé chaud et du bouillon de poulet disponible en tout temps.

«Notre rôle à Graham et moi est que les gars puissent disputer un match dans les circonstances les plus favorables possible. On est prêt», a conclu Pierre Gervais.