Sans défense, point de salut! Quelle équipe pourrait espérer gagner sans ses meilleurs éléments à une position aussi importante?

Pour le moment, les hommes de Jacques Martin sont en mode survie. L'absence de tous ces arrières place les attaquants dans une position difficile. De plus, pour les arrières en santé ainsi que Carey Price, la marge d'erreur est inexistante. Et, en plus de ces nombreux absents à la ligne bleue, il ne faudrait pas oublier que Michael Cammalleri manque terriblement à cette attaque.

Des Oilers offensifs

Malgré tout, le Canadien a obtenu quelques bonnes occasions tôt dans le match. On espérait sûrement surprendre les jeunes Oilers. Mais Nikolai Khabibulin a réussi des arrêts clés contre Travis Moen et Andrei Kostitsyn pour calmer les siens. Chez le Canadien, le trio pivoté par Scott Gomez a été le seul à générer un peu d'attaque lors de ce premier engagement dominé par les Oilers. Il fallait donc que le jeu défensif du Canadien soit à point et ce système défensif repose principalement sur les épaules de Price. Or, à force d'occuper le territoire offensif, il fallait bien qu'il se passe de bonnes choses pour les Oilers qui ont lancé 27 fois en direction du but de Price (11 tirs, 12 tirs bloqués et 4 tirs ratés). Et, après une mise en jeu gagnée par Shawn Horcoff aux dépens de Tomas Plekanec en zone du Canadien, Ales Hemsky s'est faufilé entre les coutures de la défense de zone du Canadien pour obtenir un tir payant de l'enclave.

La solution

Le vent a tourné dès le début de la période médiane, alors que le Canadien a égalé la marque grâce au but de Jeff Halpern qui était la conclusion logique d'une séquence de quatre excellentes présences. En l'absence de James Wisniewski, le Canadien devait travailler avec cinq arrières, dont le jeune Brendon Nash. Avec une telle brigade défensive, il n'y avait qu'une seule solution pour le Canadien. Il fallait intensifier le travail en échec avant, fermer la zone centrale pour compliquer l'accès à la zone offensive et ainsi éviter les longs séjours des Oilers dans la cour de Price. De plus, les quatre principaux arrières de l'équipe (P.K. Subban, Roman Hamrlik, Yannick Weber et Alexandre Picard) avaient déjà passé le cap des 17 minutes de jeu après deux périodes. La seule manière de survivre à un tel régime, c'est de passer le moins de temps possible dans son territoire.

Conclusion logique

Si le Canadien a appuyé sur l'accélérateur en deuxième, on sentait que, pour plusieurs joueurs, le réservoir était à vide en troisième période. Du moins, le moteur ne tournait plus avec la même vigueur. On peut dire que Price a mal paru sur le but gagnant, celui de Jordan Eberle, mais la conclusion semblait inévitable. D'ailleurs, sur le but de Ryan Jones, quelques joueurs du Canadien se sont retrouvés sur les genoux. Et, avec un recul de deux buts, la victoire était un mirage auquel les joueurs du Canadien n'auraient jamais accès.

LE JEU DU MATCH : Nikolai Khabibulin

Le gardien des Oilers a effectué 36 arrêts, mais son plus important est survenu dans les premiers instants de la rencontre aux dépens d'Andrei Kostitysyn.

LE HÉROS DU MATCH: Ales Hemsky

Il a marqué le premier et le dernier but de la rencontre pour diriger l'attaque des Oilers.

LE CHIFFRE DU MATCH : 4-18-4

À ses 28 derniers matches dans l'Ouest canadien, le Canadien a encaissé 18 revers.