C'était à la fois une opportunité et un danger qui se présentaient au Canadien en affrontant les pauvres Islanders de New York au lendemain d'un match intense à Boston.

C'était l'occasion de rebondir...ou alors de manquer du sursaut d'énergie nécessaire. Vous devinez de quel côté c'est allé alors que le Tricolore a été privé de victoire dans un troisième match consécutif. «Il faut savoir passer à autre chose, a dit David Desharnais à propos du fameux match contre les Bruins. Ça arrive souvent dans une saison que l'on va vivre un match émotif et qu'on peut avoir moins d'intensité le lendemain, mais on sait quoi faire.»

Le hic c'est que, collectivement, le Tricolore n'a pas su profiter d'un adversaire de moindre calibre pour venger la défaite douloureuse de la veille. De la théorie à la pratique, quelque chose n'a pas suivi.

Mais Brian Gionta, lui, a dit que le résultat final n'avait rien à voir avec un quelconque relâchement émotif suivant le match intense de mercredi.

«Notre jeu était là et on a bien commencé le match. On a seulement été incapables de fermer les livres», a dit le capitaine.

«C'est sûr que c'était moins endiablé que la veille et je ne sais pas si l'on a joué le genre de match que l'on voulait, a soulevé le gardien Alex Auld. En tout cas, c'est un gros point pour nous ce soir.»

Un gros point de perdu, s'entend.

Pacioretty et le trio de Desharnais



Le Tricolore avait les devants après deux périodes, mais il a échappé la victoire pour la quatrième fois seulement cette année en ayant détenu l'avance après 40 minutes (19-1-3).

«Présentement nous n'avons pas l'instinct du tueur pour mettre les matchs hors de portée», a admis Desharnais, qui a formé le meilleur trio de son équipe aux côtés de Benoît Pouliot et Ryan White.

Un travail que l'entraîneur a d'ailleurs reconnu.

«Non seulement ils ont été bons en attaque et ont soutenu un bon échec-avant, mais ils ont également bien travaillé en zone défensive», a souligné Jacques Martin.

«On essaie! a rétorqué Desharnais. Ça a bien été avec White, c'est tellement un gros travaillant... Il faut dire que ce soir, on a bénéficié d'un jeu plus ouvert que la veille.»

En termes de jeu ouvert, il n'y a rien comme le jeu à quatre contre quatre. C'est dans ces conditions que Desharnais et Max Pacioretty ont marqué le premier but du match, mettant à profit la chimie mise au point à Hamilton.

C'est le petit centre québécois qui a fait tout le jeu en zone des Islanders, attirant vers lui des joueurs adverses qui ont permis à Pacioretty de se libérer.

Le tir sur réception de ce dernier n'a laissé aucune chance au gardien Mikko Koskinen.

«C'est un tireur et c'est sûr que je vais essayer de lui passer la rondelle», a dit Desharnais.

Pacioretty vient d'obtenir trois buts et trois mentions d'aide à ses cinq derniers matchs. Jeudi, il a clairement été l'élément le plus menaçant de son trio, même si Tomas Plekanec a connu une bonne troisième période.

Cammalleri s'impatiente



Écartés de la formation jeudi, Mathieu Darche (bas du corps) et Hal Gill (haut du corps) seront des cas douteux, demain face aux Maple Leafs de Toronto.

Et ne comptez pas non plus sur le retour de Michael Cammalleri.

Ce dernier compte bien patiner vendredi alors que le reste de son équipe bénéficiera d'un congé, mais il ne sait pas encore s'il sera en mesure de décocher des lancers.

«Ça commence à être frustrant, nous a-t-il confié. Ça n'empire pas, mais les choses ne s'améliorent pas...»